Affaire bérets rouges : Au seuil de l’insouciance et de l’irresponsabilité

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Suite à la tentative de contre- coup d’Etat, plusieurs Bérets rouges seront arrêtés. Certains ont perdu la vie lors des affrontements. Une décision émanant de la hiérarchie militaire, avait « dissout » cette unité des bérets rouges lesquels ont été redéployés dans d’autres unités pour résoudre le problème du nord. Cette situation a, pourtant, créé la division dans l’opinion publique nationale.

Le juge vient d’accorder la liberté provisoire à un certain nombre de personnes arrêtées suite à la tentative de contre- coup d’Etat. Parmi elles, des éléments de l’unité parachutiste communément appelés les « bérets rouges ». Leur mise en liberté provisoire, notamment, les bérets rouges, a donné lieu à une grande scène de joie, au camp de Djicoroni para. Un festin a même eu lieu. Ce qui peut paraître ridicule et pourrait même être vu comme la preuve de l’ « irresponsabilité » de l’ « insouciance » de ces bérets rouges. Ce pour plusieurs raisons. La première : Le juge a ordonné la liberté provisoire et non la relaxe pure et simple. Ce qui veut dire que l’instruction suit son cours et pourrait donner lieu à l’ouverture de procès. Alors, pourquoi fêter alors qu’on a l’épée de Damoclès sur la tête ! La deuxième raison : le pays est en guerre ; des soldats et des civils sont tués au front. Pendant ce temps, les bérets rouges libérés et leurs amis et parents, font la fiesta. Célèbrent leur victoire comme on dit. Mais victoire sur qui et sur quoi ? Le contre coup manqué a fait des morts. Beaucoup plus même que le coup d’Etat. Le contre coup manqué a plongé plus le pays dans l’impasse que ne l’avait mis le coup d’Etat. Y a-t-il de quoi être fier ? Et pourquoi se battre pour une liberté provisoire si on est convaincu qu’on est innocent ? C’est la question qui reste sans réponse.

En attendant, les explications données par le chef d’Etat major général des armées, le général Ibrahima Dahirou Dembélé, dans l’émission « sur la ligne de front » sur la situation des bérets rouges, pourraient mettre beaucoup de Maliens hors d’eux-mêmes. Tant le comportement de certains bérets rouges frise l’indignation. Non seulement, ils refuseraient d’aller au front, mais, chercheraient à monter les Maliens les uns contre les autres en faisant croire qu’ils sont marginalisés par les ex putschistes. Précisons toute de même que certains bérets rouges sont montés au front et combattent aux côtés de leurs frères d’armes pour libérer le nord du pays des mains des terroristes. Peut-on comprendre que d’autres puissent refuser d’aller combattre. Visiblement manipulés par certains hommes politiques, les bérets rouges qui refusent de se soumettre à la discipline militaire, pourraient faire l’objet de radiation pure et simple comme d’autres corps, dans la même position, l’ont été par le passé. La réforme de l’armée passe par la discipline et surtout la restauration et le respect à tous les niveaux de la chaîne de commandement.

Sinaly

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