Affaire Amadou Haya et codétenus : Grande marche unitaire pour leur jugement

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Mme Dembélé Madina Sissoko, faisant le point de la rencontre à la presse. (photo archives)

C’est ce vendredi 15 Décembre que de nombreuses femmes de militaires ont marché dans les rues de Bamako. De la place de la Liberté à la Cité administrative, en compagnie de nombreuses personnes, les femmes militaires exigeaient du jugement ou de la libération des détenus n’étant plus dans le délai de la détention préventive qui est de trois ans.

En effet, ils sont très nombreux les maliennes et les maliens qui ont accompagné cette marche. Dans l’objectif de faire triompher le droit.

Ainsi, avec un poster géant dans une voiture du leader de la junte Amadou Haya Sanogo, les marcheurs ne manquaient pas d’arguments. Avec des banderoles indiquant : “Jugez ou libérez nos époux. Non à l’injustice. Oui pour une armée réconciliée et forte.”, “Le collectif des épouses des militaires et paramilitaires exige le jugement sans délai du Général Amadou Haya Sanogo et ses compagnons.”, etc. Aussi, très remontés contre l’actuel Secrétaire général de la présidence, ils scandaient des mots incriminant Soumeylou Boubeye Maïga comme étant l’instigateur de toute cette furie contre leurs maris. Cette marche bien encadrée par les forces de l’ordre a permis de faire des révélations. Notamment, certaines des femmes indiquaient qu’il y a eu des montages grotesques contre Soumaïla Cissé pour dire qu’il a fait ceci et cela. Aussi, d’autres n’ont pas manqué d’indiquer que le président actuel serait à la base de beaucoup d’autres choses qui l’empêchent de tenir ce procès. Parce que les prisonniers ayant indiqué de tout déballer.

Rappelons qu’il est reproché aux détenus leur implication dans l’assassinat de 21 bérets rouges dont les corps auraient été retrouvés dans le charnier de Diago.

Enfin, à leur arrivée à la primature, les marcheurs ont été bien reçus par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, le ministre de la justice Hamidou Younoussa Maïga avec d’autres ministres de la République. Reçus, les marcheurs ont désigné leur porte-parole qui a signalé que finalement cette détention est arbitraire et est devenu un déni de justice violant toutes les lois du Mali.

Indiquons que la marche a enregistré la présence  des femmes de toutes les couleurs de béret pour l’unité de l’Armée.

En outre, les autorités ont rassuré les marcheurs d’avoir pris bonne note et qu’elles ne tarderont pas à agir. Alors, attendons de voir!

Ousmane COULIBALY

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