Adrar des Ifoghas : Un sanctuaire naturel pour les hors-la-loi

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Depuis quelques jours, les opérations militaires au nord sont concentrées dans l

ADRAR DES IFOGHAS - C'est dans cette région du nord-est du Mali que les groupes armés islamistes se sont repliés après l'intervention française. Capture d'écran/YouTube
ADRAR DES IFOGHAS – C’est dans cette région du nord-est du Mali que les groupes armés islamistes se sont repliés après l’intervention française.
Capture d’écran/YouTube

, où la traque est menée par les forces françaises et tchadiennes contre les djihadistes armés qui s’y sont retranchés. Eclairage

Après Gao, Tombouctou et la ville de Kidal, les forces françaises et tchadiennes sont depuis une vingtaine de jours dans les massifs montagneux des Ifoghas. Cette zone a des spécificités qui la rendent délicate à tout point de vue dans une guerre. L’Adrar des Ifoghas (parfois orthographié Iforas) est un massif montagneux situé au nord-est du Mali entre les villes de Kidal et Tessalit. Il fait partie des principaux massifs montagneux de la bande sahélo-saharienne avec l’Aïr, le Hoggar et le Tibesti. Sa superficie avoisine les 250.000Km2, soit le tiers du territoire Français. Avec une altitude moyenne de 600 mètres, son point culminant se situe à 890 mètres. La région est jonchée vallées qui s’ouvrent à l’est sur la plaine du Tamesna, à l’ouest sur le fossé du Telemsi, au sud vers le bassin occidental de l’Azawagh et au nord sur le Tanezrouft. De sources Wikipédia, le climat de la zone est de type sahélien sur le versant occidental et dans les vallées. Mais, en raison du relief, la mousson pluvieuse de juillet lui assure des précipitations supérieures à celles du reste du Sahara (env. 150 mm par an). Les arbres sont rares, sauf dans les vallées. L’Adrar est constitué de plusieurs massifs de plus petites dimensions, dont celui de Tigharghâr. C’est là, non loin d’Aguelhok, que de violents combats opposent les djihadistes aux soldats français et tchadiens. Quant au mot ifogha, il vient du clan aristocratique touareg Kel Ifoghas qui exerce depuis plusieurs générations un rôle politique prédominant dans la région. Ce sont des éleveurs de chameaux, de chèvres et de moutons dont ils font le commerce. C’est à ce tribu qu’appartient Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe islamiste armé Ansar Dine.

D’autres sources indiquent que le nom originel de l’Adrar des Ifoghas est Adagh (la montagne). Ce nom a été attribué par l’administration coloniale française pour éviter à ses troupes une confusion avec la région de l’Adrar en Mauritanie qui était également occupé par la France.

Le relief des Ifoghas, parsemé de vallées et d’innombrables grottes, a toujours été un espace idéal pour les hors-la-loi qui peuvent s’y cacher facilement tout en observant l’ennemi de loin. Par le passé, les acteurs des différentes rebellions qu’à connu le Mali ont tous eu pour sanctuaire ladite zone. « Ce fait a permis aux forces armées maliennes de mieux connaitre ces massifs. Le Mali a des hommes dans ses rangs qui connaissent les entrées et sorties de ces chaînes de montagnes comme les traces de leurs mains » nous a confié un officier de l’armée malienne. Et un autre haut gradé de l’armée, Lt/col Souleymane Dembélé explique : « avec des vivres, tu peux passer six mois dans ces grottes sans y sortir. Il y a des points d’eau là-dans». De quoi faire comprendre que la fin de la guerre contre les djihadistes risque d’être longue. Surtout que ceux-ci (djihadistes) ont eu le temps d’y stocker depuis des mois beaucoup d’armes, des munitions et du carburant en prévision d’un éventuel repli. Reste à savoir, pendant combien de temps tiendront-ils devant des hommes engagés comme les français et tchadiens. Au lendemain du lancement de l’opération panthère, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait dit : « pour aller jusqu’au bout dans la guerre au Mali, on savait qu’il fallait s’attaquer à cette portion difficile du territoire malien ».

Des otages européens, selon Paris, seraient détenus probablement dans le massif de Tigharghar. Rappelons que les islamistes ont enlevé quatre Français à Arlit au Niger en septembre 2011 ; deux autres à Hombori dans le Nord du Mali en novembre 2011. Par ailleurs, il est a signalé que des [traces de minerai de cuivre et d’uranium ont été découvertes dans l’Adrar.

Issa B Dembélé

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1 commentaire

  1. pour sécuriser cette zone je crois qu’on loué ce vaste espace aux armées étrangères pour leur exercice non ?

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