Certains ont estimé que ce document est le premier faux pas des militaires qui ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier. Pour d’autres, c’est carrément un deal bien ficelé entre IBK, la France et le quarteron de colonels désormais aux affaires.
Le 24 août 2020, le Cnsp a en effet rendu public un document dénommé ‘’Acte fondamental’’, qui reprend plusieurs dispositions de la Constitution encore en vigueur. Mais, même avec ce constat qui saute pourtant bien à l’œil, on ne peut cependant pas affirmer sans retenue que la Constitution du 25 février 1992 est malicieusement suspendue. Toutefois, nombre de nouvelles formulations dans le document publié dans le Journal officiel donnent à comprendre que ‘’l’Acte fondamental’’ des militaires est, sinon une constitution-bis aux côtés de celle en vigueur jusqu’à leur prise du pouvoir, du moins un “machin” appelé à rendre caduque la Loi fondamentale qui ne peut manifestement pas faire leur affaire et qu’il leur convient de marcher dessus, à défaut de la piétiner carrément. Le pouvoir rendant le plus souvent fou, les appétits ont dû trop vite provoquer des démangeaisons chez nos beaux et élégants colonels.
Dans l’article 32 et suivants de la Constitution spartiate (c’est bien cela) que le Comité national pour le salut du peuple a promulgué à la hussarde, on lit clairement qu’il désigne en son sein un président qui assure les fonctions de chef de l’Etat et qu’à ce titre, ce dernier signe les ordonnances et décrets, nomme aux fonctions civiles et militaires, accrédite les ambassadeurs et envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères et reçoit les accréditations des envoyés extraordinaires et des ambassadeurs étrangers (articles 34, 35, 36). À partir de cet instant, il y a un hold-up sur toutes les autres institutions de la République, il y a plus que le Cnsp dans la forme absolue des régimes militaires comme il en a existés dans un passé pas si lointain.
En effet, à première observation qu’on peut faire ici est qu’avant toute mise en place d’organes transitoires, le Cnsp a déjà choisi les autorités dirigeantes de la transition. L’article 30 dit, certes, que le Comité assure la continuité de l’État en attendant la mise en place des organes de transition, mais qu’est-ce qui justifie cette précipitation dès lors que les organes doivent être mis en place dans les plus brefs délais ? Y a-t-il finalement une réelle volonté de mettre effectivement en place des organes transitoires ? Il ne faut pas se voiler la face, il y a une conjuration contre les autres composantes de la nation qu’on appelle partis politiques et regroupements de partis politiques ou de société civile avec ses différentes organisations et associations. Ce qui indexe une trahison nouvelle qui ne dit pas son nom. À peine que l’on a fini d’applaudir les colonels pour la propreté de l’action de mise à l’écart d’IBK, on découvre sous leurs bérets les cornes du diable. D’où le malaise largement répandu que l’arrestation d’IBK n’est qu’un énième coup fourré contre le peuple malien, un complot ourdi pour soustraire les prédateurs à la justice. Non seulement les militaires ont laissé filer Karim Kéita et le Général Moussa Diawara qui ont pu tranquillement quitter le pays, mais aussi ils semblent tout pardonner à IBK qui se la coule douce désormais.
Ensuite, si l’on regarde les dispositions transitoires de cet Acte fondamental, il est dit à l’article 41 que ses dispositions s’appliquent comme dispositions constitutionnelles, complètent, modifient ou suppléent celles de la constitution de 1992. Là, il y a un grave problème puisque la Constitution du 25 février 1992 n’a pas été suspendue et elle continue donc d’être la norme fondamentale au Mali. Si cela est, comment le Cnsp, qui n’est même pas encore une autorité législative de transition, peut édicter une norme dont le but est de s’appliquer comme une constitution ou de modifier ou suppléer les dispositions d’une constitution en vigueur ? Pire, à l’alinéa 2 de ce même article 41, on lit que toutes les dispositions de la constitution du 25 février 1992 s’appliquent tant qu’elles ne sont pas contraires ou incompatibles avec celles du présent ‘’Acte’’.
Nous sommes en plein pied dans la masturbation intellectuelle. Cet article 41 dissout de fait la Constitution de 1992 car un acte pris isolément sans se référer au peuple ne saurait supplanter une constitution en vigueur. La junte a donc pris la responsabilité de mettre notre Constitution de côté. Il faut maintenant en tirer les conséquences. En effet, si la constitution est de fait suspendue comme c’est le cas, il va s’en dire que toutes les institutions qui sont issues de cette constitution disparaissent du coup. Ainsi, nous n’avons plus ni Cour constitutionnelle, ni Cour suprême, ni Haut conseil des collectivités, ni Conseil économique et social, ni Haute Cour de Justice.
Par cet acte, la junte vient de faire son premier faux pas et les Maliens doivent avoir une réaction à la mesure de la gravité de l’acte posé. Le peuple n’a pas le droit à l’erreur en cette phase de la vie nationale que nous avons voulue rédemptrice. Il n’a plus à galvauder nos acquis dès le départ. Ou le Cnsp retire son ‘’Acte fondamental’’ comme la bande à Amadou Aya Sanogo a été contrainte de rétablir la Constitution de 1992 qu’elle avait suspendue, ou la nation se maintient debout sur les remparts. La réaction forte opportune de l’imam Mahmoud Dicko va dans le sens de la révolution déclenchée. Le Mali ne sera la poupée gigogne de personne. Ni de la Cedeao, du Cnsp.
Amadou N’Fa Diallo
Le théâtre niogolon du CNSP
I. Le flop juridique
L’acte fondamental sans aucune valeur juridique qui pond un chef d’état illégal et sans aucune légitimité que les colonels gentlemen essaient de maquiller en le publiant au journal officiel.
Quel culot!
Les colonels gentlemen s’amusent avec la constitution comme des gamins de militaires s’amusent avec une grenade à fragmentation de leur père.
Ils se proposent de modifier une constitution qui n’est modifiable que par référendum et il trônent fièrement ce torchon d’acte fondamental en lieu et place de la constitution pour prendre un décret de nomination d’un directeur de matériel de l’armée sans aucune valeur juridique.
Bref la nouvelle pièce de théâtre de kati nage dans du flop juridique et si ça continue ça explosera bientôt!
II. Le mépris de la démocratie:
En évitant le M5 RFP comme une peste, le CNSP se met à dos la frange la plus dynamique et la plus déterminée de la population malienne en matière de combat politique.
Le risque que les Colonels gentlemen prennent à ce niveau est de ressusciter les marches géantes du M5 RFP qui ont ébranlé le régime inutile et nuisible d’IBK et de fédérer les sanctions CEDEAO et les sanctions Imam Dicko.
A coup sûr kati n’aura jamais les reins assez solides pour juguler la fusion de ces deux faisceaux de sanctions.
Mais en gentlemen peu amènes avec les règles démocratiques et assez culottés avec du bricolage juridique, les colonels de kati semblent être admiratifs du général Moussa Traoré ce qui veut tout dire car Moussa n’a jamais voulu de la démocratie au Mali. C’est plutôt le sanguinaire en Boubou brodé de la démocratie malienne.
Si leur visite primée au général d’Armée de Djikoroni est un signe c’est le signe du mépris de cette démocratie malienne.
Donc soyez en avertis!
III. La justice, le parent pauvre des soucis du CNSP:
En relâchant comme un voleur de poule IBK et en laissant partir son fils voleur Karim, son tueur à gage le général Moussa Diawara, les colonels gentlemen de kati montrent à suffisance que la justice sociale pour les victimes du régime nuisible et inutile d’IBK est le cadet de leurs soucis.
Tant qu’eux colonels gentlemen peuvent devenir gratuitement chef d’état à vil prix au Mali et se barboter n’importe comment dans le sabordage des textes juridiques et démocratiques du pays, tout le reste est détail et faiblesse.
Alors pourquoi s’en priver?
Pourquoi s’emmerder avec ceux qui sont morts ou blessés par la Forsat dans les rues de bamako, Kayes ou Sikasso alors sûils réclamant leur bon droit de la bonne gouvernance?
Les colonels gentlemen s’en contre fichent mais royalement !
Pourquoi s’emmerdent ils avec les méga vols des milliards du régime nuisible et inutile d’IBK?
Il suffit de dire aux enseignants que les caisses de l’état sont vides et qu’ils doivent reprendre les cours les poches et les ventres vides pour les beaux yeux des colonels gentlemen.
L’article 39 de la loi 2018-07 portant statut des enseignants au Mali, vous dites?
« Oui Assmi Goita, c’est bien cette loi que nous enseignants on se bat pour l’application stricte avant de reprendre les cours »!
Ok chers enseignants, nous à kati on se bat pour faire disparaître la constitution du Mali du 25 février 1992 par un vulgaire article 41 d’un acte bidon qu’on appelle fondamental.
Vous voyez un peu notre magouille?
Donc soignez gentils chers enseignants on n’a pas les mêmes objectifs.
Vous courrez derrière une loi nous on court derrière une constitution et il nous faut l’abattre en même temps que la démocratie après tout les idiots nous applaudissent et viennent nous cirer les bottes ici à kati.
Aw ko tiokodi?
Dffghjkkklllllnbhhuukkkkkkl
Kkhgvvxdfghj
Nnklmjhgttyuuiii
Au CNSP, M.TIENAN COULIBALY fera un bon Président de la Transition.
Ces petits militaires qui veulent bouffer une montagne en une bouchée sont entrain de creuser leur propre tombe.
Ils vont finir en prison ou avec des balles d’autres jeunes militaires. Sinon, la force militaire de la Cédéao viendra leur rendre visite.
Ils ne sont pas encore nés, mais ils veulent achever un peuple meurtri qui a gagné dans un bain de sang son combat.
Ils ne peuvent pas usurper notre révolution. Ils vont très mal finir car ceci est un deuxième coup d’état à l’endroit du peuple malien.
Les militaires voient GMT comme modèle donc caresse le rêve de transformer le Mali en un régime militaire. Mais qui a pissé dans leur tête?
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