Accusation de tortures au camp de Kati : Le monstre qui dort

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Le silence total des autorités, après la publication il y a deux semaines du rapport d’Amnesty international sur les atrocités commises sur la personne des soldats maliens, les bérets rouges, par d’autres militaires de l’armée malienne, dans le camp de Kati, est tout simplement accablant. Le groupe d’enquêteurs d’Amnesty International, qui a séjourné au Mali, pendant une bonne dizaine de jours, a réuni des faits qui troublent la conscience humaine : tortures, exécutions sommaires, violences sexuelles…

Soldats au camp de Kati, le QG des putschistes (photo archives)

Le tout est parti de la guerre ouverte contre les bérets rouges, lors de la tentative dite de contre coup d’Etat, où des militaires ont été arbitrairement arrêtés et conduits au camp de Kati, le QG du capitaine Sanogo, avant d’être soumis à de pires violences corporelles.

Dans le rapport détaillé qu’il a produit, étayé par de propos de victimes de ces scènes de torture, Amnesty International a clairement indiqué qu’il n’y avait pas à sa connaissance, jusqu’au moment où le rapport était rendu public, de plainte ou d’enquête de la part des autorités maliennes, notamment le gouvernement de transition, pour démasquer les auteurs de ces crimes odieux.

Comment le Mali, qui a ratifié la convention sur la torture, peut-il se mettre au banc des accusés, au plan international, sans jamais dénoncer de tels actes criminels commis dans un camp militaire ?

Au-delà des preuves accablantes sur ces atrocités, il est tout aussi mentionné dans le rapport que des policiers ont été traqués, torturés et violentés au GMS avant d’être conduits au camp de Kati où, par la force du fusil, on leur a expliqué qu’il faut qu’ils avouent leur implication dans le contre coup d’Etat. Là, le Procureur général, interrogé par les enquêteurs d’Amnesty international, n’hésite pas de parler de ” règlements de compte entre policiers “.

Qu’il s’agisse du camp de Kati, ou du GMS, où des scènes d’atrocités, allant jusqu’à des exécutions extrajudiciaires, ces crimes, selon les enquêteurs, ne doivent pas rester impunis. Les crimes de torture, commis dans le camp de Kati, choquent la conscience humaine et permettent à n’importe quel pays de ce monde, ayant ratifié, comme le Mali, la convention sur la torture, de poursuivre les auteurs supposés de ces atrocités. Un gros monstre qui dort au cœur du rapport d’Amnesty International qui peut se réveiller à tout moment et sur lequel le gouvernement de CMD, prétendument désigné comme le meilleur que le pays n’ait jamais connu, se tait curieusement.

En dépit des normes internationales, notamment la convention sur la torture, ratifiée par le Mali depuis 2009, comment un Etat, soucieux du respect de la dignité de ses citoyens, peut-il ignorer à ce point la commission de tels actes sur son propre sol, jusqu’à ce qu’une ONG internationale de défense de droits de l’homme vienne les découvrir ? Si Amnesty international n’était pas passé par là, ces crimes odieux, qui souillent notre mémoire collective, seraient-ils restés ignorés ?

F.M

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10 COMMENTAIRES

  1. une honte à l’égard de ceux qui ont cette pensée naïve qui les an alphabétise dans leur soit disant sens de patriotisme.C’est odieux qu’une même armée nationale qui doit se battre contre une rébellion qui de jour en jour fait des orphelins au nord.Surtout vu les tortures des berets rouges,c’est pas bien.

  2. Qu’on nous laisse avanver dans notre transition. Si le contre coup reussissait, ce serait Abidine au CNRDRE au lieu de Sanogo que vous haillissez. Pourquoi ce double retard pour le Mali. Que l’on laisse la justice faire son travail.

  3. NOM SANOGUS VA PASER DEVANT LA CPI AVEC DIARRUS CES DES CONPLICE LAMESTIE A TOUT DEVOILER ET IL ONT DES PREUVE VISUELLE FILMER PAR DES BERET VERT DES PREUVE DE TORTURE DES PTREUVE DE VIOL CIOMIT PAR LES BERET VERT EUX MEME FILMER PAR LEUR AMIS AVEC LES TEL CAMERA ET DONNER A LAMESTIE QUI EST VENUE SEJOURNER AU MALI SANOGUS ET DIARRUS SERONT RADUIT DEVANT LA CPI COMME BAGBO
    SAN ET DIARUS VONT PASER A LA GUIKLLOTINE
    LE GOUVER DE DIARUS NEST PAS RECONUE PAR LA COMUINAUTER INTERNATIONALM CEST UN GOUV MONTER PAR LUI MEME CEST UN GOUVER DE LEN?CIZEN REGIME SON BEAU ¨PETRE MOUSSA TTRAORE LE SANGUINAIRE LE MONSTRE
    MALIEN LEVER VOUS ET BOUITER CES PUTH DEHORS

  4. c’est triste ,on avait tous condamné les crimes de aguelhoc en son temps et si des militaires faisaient souffrir le martyr à d’autres militaires c’est tout simplement indigne et incompréhensible même si les bérets rouges avaient essayé de reprendre le pouvoir. il est temps qu’on grandisse dans ce pays ,pourquoi s’acharner sur un homme couché,seul et surtout désarmé ?On ne tire pas sur une ambulance.merci

  5. En fait les bérets rouges croyaient que l’esprit des militaires de Kati avait voyagé. Hors on leur dit de ce souvenir que: “Le corps et l’esprit ne voyage pas toujours ensemble”.

  6. c’est vrais JUSTE nul n’est au dessus de la loi et maintenait on ne perturbera pas Monsieur le ministre de la justice, il va mettre tout ça au claire, nous nous réjouissons pour sa reconduction. vive le Mali

  7. Le juste à raison et je sollicite à tous et à toutes de rester calment avec la justice qu’on en tout va s’arranger INCHALLAHOU

  8. C’est nul n’est au dessus de la lois et tout acte punissable doit être puni quand on analyse sérieusement la comment cette affaire c’est déroulé, la compagnie des bérets rouges a attaqué les militaires de Kati avec armes à main et sans doute pour écraser tous ceux qui été sur leur chemin et malheureusement pour eux ils sont tombés sur plus forts qu’eux. donc moi j’appelle ça de la “légitime défense ” que voulez que le gouvernement fasse. je suis vraiment dessolé pour leurs parents mis s’ils avaient réussi qu’est ce qu’on allait dire?
    qu’ont laisse le gouvernement faire sont travail, les enquêtes sont en cours et on aura surement un bon résultat par rapport à ça car nous faisons maintenant confiance à notre justice.

    • Mon frère, lorsqu’on vous attaqaue et que vous ripostez, cela s’appelle la légitime défense. Lorsque vous prenez le dessus sur votre assaillant, le droit vous commande de le remettre à la justice. Mais, si vous êtes justice vous mêmes en le frappant, en l’humiliant, en le violant, en le tuant, cela s’appelle tortures, sévices sexuels, exécutions extrajudiciaires. Même Allah qui nous a tous créé pardonne. Alors pourquoi, ces créatures se montrent si méchants, si cruels,….? L’histoire va rattraper tous ceux qui se sont adonnés à ces actes criminels, dignes d’aun autre temps.

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