Le réseau Handi action ; développement et perspective, la fédération des conducteurs routiers du Mali; les Sofas de la république; la nouvelle force africaine; regroupés au sein du Collectif pour la défense de la république à tenu mardi 14 janvier dernier, une conférence de presse au Carrefour des Jeunes pour faire part d’un communiqué mettant en garde le gouvernement à propos de l’accord de défense qu’il s’apprête à signer avec la France le 20 janvier 2014.Pour éviter d’être de moins ou de trop dans la divulgation du message du collectif. Lisez in extenso le communiqué de ce collectif.
« A la fin de son séjour au Mali ou il était venu fin décembre, conformément à la tradition française, fêter la saint Sylvestre aux cotés des soldats français sur le théâtre des opérations en étranger, le ministre français de la défense Yve Le Drian a di ceci : « Je viendrai le 20 janvier signer, au nom de la France un accord de défense avec le Mali ».
Ainsi le peuple malien apprenait la fin des pourparlers de négociations portant sur un accord de défense de sa patrie par une force étrangère et la datte de signature du dit accord entre ses mandataires et ceux d’autres pays.
Dès la connaissance de cette information, le Collectif pour la Défense de la République (CDR), dont sont membres les Sofas de la république, le réseau Handicap et développement, la Nouvelle Force Africaine, le syndicat national des transporteurs, le syndicat national des ouvriers industriels. Les républicains et patriotes ont inscrits à l’ordre du jour la question de cet accord dans leur campagne de résistance pour la préservation de l’intégrité du territoire malien, de l’exercice pleine et absolue de la souveraineté sur toute l’étendus du territoire national sans entrave, le respect de la volonté du peuple malien tant par les autorités nationales et qu’étrangères.
L’immobilisme, l’illégalité, l’illégitime, de la France et du MNLA dénoncés
Face à l’immobilisme et au soutient explicite, immoral, illégal et illégitime de la France au MNLA,
Face à l’obstination de la communauté internationale et particulièrement des autorités françaises d’exiger du mali la négociation avec le groupe terroriste, trafiquants de drogue et commerçant de d’otage le MNLA,
Face à la complaisance, au laxisme de la minusma se traduisant par un soutient implicite au MNLA, le collectif est descendu, le 27 Novembre, puis le 27 Décembre 2013 dans les rues de Bamako pour dénoncer ces attitudes, informer l’opinion internationale et appeler le peuple à s’ériger en sentinelle de la république, de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Après la marche du 27 novembre 2013, le collectif, après évaluation des positions, s’était réjouit de la position du gouvernement de ne vouloir négocié avec les terroristes et bandits tant qu’ils détiennent les armes.
Cet accord même tabac que l’accord d’Alger
Nous pensions que le discours du Président de la République de ne pas négocier avec les bandits en arme, traduisait l’attitude du gouvernant respectueux des règles démocratiques et des institutions de la république gage de la bonne démocratie et de la bonne gouvernance.
L’accord de défense dont la signature est prévue entre les gouvernants du Mali et l’état de France semble se dérouler de la même procédure que l’accord d’Alger dont le parti du président avait critiquée en son temps, et préjuger sur les mêmes effets.
Pas de consultation du peuple, les députés ignorés
En effet, à la seule différence de l’accord d’Alger, celui du 20 janvier 2014, sera signer entre le Président, le ministre de la défense et les représentants d’un état souverain et soutient des ennemis du Mali sans au préalable consulter le peuple à travers ses représentants.
Certes, pour qu’il ait force d’application, il faut la ratification par les députés. Connaissant la qualité et la moralité des députés de nos parlements, il est illusoire d’entendre d’eux de remettre en cause signer par le président de la république dont ils considèrent comme l’omnipotent et l’omniscient. I ‘accord passera comme une lettre à la poste avec l’appui de leur deux mains en l’air.
Anticipation sur d’éventuels déséquilibres
N’aillant pas été informé même de négociation en cour, nous ne saurions jugés de son contenus favorable ou défavorable pour le Mali. Cependant nous serions nous dérober de nos devoirs de citoyen responsable, actifs et patriote de se poser des questions et d’anticiper sur d’éventuels déséquilibres graves.
S’il est clair que ce n’est pas le mali qui va défendre la France contre une éventuelle agression extérieur, alors qu’est ce que la France obtient en échange de la défense du mali ? la France entend défendre le mali contre quel type d’ennemi, est du type MUJAO et du MNLA ou du seul MNLA ?, la défense du mali passera t’elle par des assistance techniques, matériels, des formations de nos soldats sur place ou en France ? Qui supportera le cout de la défense ?, la défense s’entend elle par l’installation des bases militaires ? Ces bases seront-elles de quelle forme ? des bases d’attaques, de surveillances ? L’espace devant abriter ces bases seront elle donnée en bail comme l’ile de Guantanamo consentie pour 90 ans par l’ancien président cubain Batista au Américain ? Pour quelle durée ?, Quels seront les conséquences sociales, économiques et écologiques dans les régions abritant les bases ? Quel sera la cohabitation des prérogatives de l’état du mali et du partenaire français? Autant de questions qui taraudent nos esprits.
Ainsi, le collectif, ne voulant pas être mis devant le fait accompli, agissant conformément au devoir de control citoyen, dénonce la procédure de signature de cet accord,
Dénoncer le silence du gouvernement
Dénoncer le silence délibéré et suspecte du gouvernement sur l’accord,
S’indigne de l’information du peuple malien par le ministre de défense français de la signature d’un accord engageant l’état et la sécurité des maliens,
Mette en garde le président IBK et son gouvernement contre toute signature d’accord dit de défense avec la France susceptible, à long terme d’affecter les fondamentaux de la république telle la laïcité, l’unicité du peuple malien et d’hypothéqué les chances de reconstruction d’un état fort et indépendant.
IBK doit informer au préalable le peuple
Rappel à IBK que Si une quelconque pression lui ait exercée, nous exigeons d’en être informer afin de décider, conformément à notre seul volonté et en toute souveraineté sous peine de haute trahison.
Nous exigeons le sursis à la signature de tout accord de défense jusqu’à la mise en place des commissions parlementaires dont celle en charge de la défense et de la sécurité qui va se saisir du projet d’accord l’examiner et veiller sur les intérêts de l’état du mali sans préjudicier sur ceux de l’autre ».
Boubacar HAIDARA