A ton appel Mali : Vont-ils répondre présents ?

3

Nul besoin de rappeler l’histoire, notre histoire commune des grands empires, de tous ces braves hommes, guerriers et rois que la Terre du Mandé a engendré. Non, il n’est pas question de faire ici un cours d’histoire – « y a pas temps », d’autres s’en chargeront, car l’heure est grave, la situation est critique. Tous ces braves hommes, guerriers et rois morts, mais qui ne « sont pas morts » observent depuis leurs tombes ce que nous allons faire, ils attendent que nous nous montrons dignes de l’héritage qu’ils nous ont laissé.

 

Assis, tout au fond de leurs tombes, les deux mains sous les mentons, les yeux ensanglantés,  ils attendent que nous leurs démontrons que leur combat d’antan, combat qui les ont conduit, là où ils sont aujourd’hui, n’a pas été vain. Alors, ils continuent d’observer sans ciller. Ils nous observent vous, nous, chacun et tous qui porte l’épithète « malien », peu importe où il se trouve. Ils nous observent de sous la terre et nous voient tous et chacun. Ils piaffent de voir notre réplique à cet affront qui leurs a été fait, qui nous a été fait, plus qu’une insulte grave, une atteinte directe à la dignité qui est la nôtre. Ils nous observent et s’indignent quelques fois en voyant ce malien qui se résigne en disant que c’est une histoire réservée à ceux qui ont les armes à feux, une histoire militaire – ou cet autre qui se lamente en disant « nous n’avons pas les moyens qu’il faut » – et encore cet autre qui déclare « ni moi, ni ma famille ne vivent au Mali, heureusement » – encore un autre qui pense être en sécurité, car malgré tout, il arrive à vivre sans être impacté par les agissements de l’ennemi, croyant ainsi que ça sera plutôt une mauvaise affaire pour lui de s’en mêler…

Maliens, l’heure est gravissime-ment critique, grave et délicate.

L’ennemi avance à pas géant sur les cadavres de nos frères, sœurs, pères et mères, grands-parents et ancêtres. Il crache sur tous ceux que nous avons durement construits ensemble, pendant tout ces temps passés et immémoriaux. L’ennemi avance, en bafouant nos édifices et tout ce qui nous sont chères. Cela est intolérable et inacceptable, sinon doit l’être pour chaque malien.

L’ennemi avance et il ne nous fera pas de cadeau, dans notre propre maison, à ce moment précis où malheureusement notre famille est malade à sa tête. Ce moment où les membres que constitue notre famille se disputent la chéchia laissée en héritage par le patriarche. L’ennemi avance, il prend un malin plaisir de nos différends et notre désunion le rend plus ambitieux. Il redouble d’effort dans son projet méphistophélique, dont le seul but est d’humilier notre famille, la rouler dans la boue, la maltraiter et finalement la tuer, la faire disparaître !

Alors, allons-nous rester là, les bras croisés ?

Ne savons-nous pas que le jour que nous attendions depuis belle lurette est afin arrivé ?

Ce jour où nous devrions prouver que nous ne formions qu’Un seul Peuple devant la tentative d’invasion ennemi – que nous devrions avoir qu’Un seul But, lorsque le Mali qui nous unit est attaqué, pour savoir que nous ne disposons que d’un seul choix, qui est d’être animé de la même Foi pour restituer le Mali dans son intégrité. Car nous n’avons pas le droit d’agir différemment. Nous avons chacun le devoir, la responsabilité de nous battre aux prix de notre sang, s’il le faut, pour ne pas perdre un seul iota de ce que nos aïeux nous ont laissé. Parce qu’à la fin, nous serons tous et chacun jugé sur la base de ce que nous avons fait et de ce que nous n’avons pas fait. Nul ne sera épargné !

 

C’est vrai qu’il y a eu des « erreurs » ou sinon des fautes au départ : mais pensez-vous que les innombrables critiques et accusations nous avanceront à quelque chose ?

Pensez-vous que l’ennemi en avançant, dans nos camps et en égorgeant nos frères se demande si le Mali est en démocratie ou en dictature ?

Pensez-vous que l’ennemi se préoccupe de savoir si nous sommes un Etat laïc ou cafre ?

Pensez-vous que l’ennemi en a cure de notre Constitution, qu’elle soit niquelle ou ancienne?

Evidemment, que non ! L’ennemi qui est le nôtre n’a qu’un seul objectif, une seule préoccupation : « prendre le Mali » un point c’est tout !

 

Alors, l’heure est très très très grave ! L’heure et gravement grave, elle est très gravement grave !

 

Cependant, si votre travail est de rester là à ne rien faire pour empêcher que votre Mali, notre Mali tombe, quel genre de malien êtes-vous donc ?

Si vous ne savez rien faire d’autre que de vous préoccuper de votre installation dans le fauteuil  du roi : qu’allez-vous faire si le Mali ne nous ait plus donné ?

Si votre travail est de vous borner à dire « retour à l’ordre constitutionnel », sur quel peuple allez-vous appliquer votre constitution, lorsqu’il en aura plus ?

Si votre travail est de vous taper la poitrine en disant « je suis démocrate », qu’allez-vous faire de votre démocratie quand vous n’aurez plus d’identité ?

Vous qui êtes toujours au centre des combines de tout acabits et des manigances émétiques, croyez-vous que l’ennemi vous laissera les gouvernails à cause de la noblesse légendaire de votre famille, à cause de votre intelligence, votre charisme ou de vos bonnes attitudes de bonne gouvernance ?

Si vous pensez que oui, alors continuer à faire ce que vous faites. Car l’heure est grave, l’heure est saignement grave ! Elle est quintuplement gravissime !

Le Mali est UN PEUPLE !

A l’heure actuelle, tous les maliens doivent se mettre ensemble (ceux qui sont au Mali ou à l’étranger) pour ne former qu’Un : les garibouts, les prenti-sotramas, les élèves, les étudiants, les enseignants, les surveillants, les diplômés et non diplômés, les féticheurs, les chercheurs d’emploi, les chômeurs, la cultivateurs, les maçons, les bergers, les médecins et infirmiers, les kôrôbôrô-boutiqui-tikis, les menuisiers, les soudeurs, les croquemorts, les vendeuses du raïlda, dibida, les agents de l’Etat, ceux du secteur privé, les chauffeurs de taxi, de car, les internautes, les bouchers du village, les coiffeurs des hameaux, les gardiens, les vigiles, les jardiniers, les cordonniers, les maraîchers, les pompiers, les cuisiniers, les plongeurs, les commerçants, les quincaillers, les coxeurs, les tisserands, les fourou-fourou-yiranans du village, les journalistes, les griots, les photographes, les artistes, les politologues, les sociologues, les « rien-logues », les planificateurs, les imams, les pasteurs, les historiens, les informaticiens, les sportifs, les confréries des chasseurs, les mécaniciens, les informaticiens, bref, tous sans exception, chacun doit s’y atteler  en développant plus ce qui nous rassemble afin que nous soyons débout comme un seul homme, un colosse pour mater l’insolent ennemi qui avance et qui cherche à nous humilier et nous tuer.

 

Le Mali a UN BUT

Notre ultime, seul et unique but doit être la riposte contre l’ennemi. Notre but doit être de tout mettre en œuvre et parvenir à neutraliser l’ennemi : tous pour un et un pour tous. Parce que si le Mali perd la face, chacun de nous perdra la face. Si l’ennemi réussit son coup, on ne parlera plus de vous, ni de nous, car s’il ne nous tue pas, nous deviendrons des captifs sur le sol de nos ancêtres. Notre identité disparaitra, l’épithète « malien » disparaitra avec ses épopées, ses légendes, car l’ennemi ne laissera rien à son état.

Le Mali a UNE FOI

Nous devrions tous être convaincus que ce combat, c’est aujourd’hui. L’histoire du Mali nous a réservé déjà ses plus belles pages à chacun de nous pour y faire son entrée. Alors, animés de la même foi, à l’image de ce samedi bénit au stade omnisports, dans l’union des prières musulmane, chrétienne et évangélique pour la paix au Mali. Oui ce combat tant attendu c’est aujourd’hui, comme l’écrit l’Ecclésiaste à son Chapitre trois aux versets un à huit et le verset onze : « Tout ce qui se produit dans le monde arrive en son temps. Il ya un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour arracher les plantes ; un temps pour tuer et un temps pour soigner les blessures ; un temps pour démolir et un temps pour construire. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour gémir et un temps pour danser. Il y a un temps pour jeter des pierres et un temps pour les ramasser. Il y a un temps pour donner des baisers et un temps pour refuser d’en donner. Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre ; un temps pour conserver et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer et un temps pour coudre. Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. Il ya un temps pour aimer et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre et un temps pour la paix. » ; « Dieu a établi pour chaque évènement  le moment qui convient… »

Les pendules montrent le summum du gravissime de heure. Le temps présent est celui de se battre, se défendre contre l’ennemi. Cela n’est pas que l’affaire des seuls militaires, mais de chacun et de tous les maliens, du plus petit au plus grand, ceux qui ont fait l’école du blanc et ceux qui ne l’on pas fait, tout le monde doit s’y impliquer à son niveau et ensemble, à travers ce qu’il fait, avec les moyens qu’il dispose pour contribuer à la neutralisation parfaite de l’ennemi, son démantèlement, sa fin totale et définitive.

 

Tout le monde et chacun doit s’engager à cela et même pourquoi, ne pas pensez à mettre en place une plateforme rassemblant toutes les informations sur l’ennemi, d’où sera coordonner toutes les propositions, stratégies et idées allant dans un sens unique, celui de la défaite de l’ennemi. Chacun et tous doit travailler dessus. Tout le monde doit s’y atteler sans délai !

Existe-il de meilleure opportunité que celle-là pour enfin faire afin quelque chose pour son pays ?

Quand allez-vous arrêter de gaspiller votre énergie à critiquer, condamner et vous plaindre ?

Quand allez-vous comprendre que nous sommes dans le même camp, vous et nous ?

Quand allez-vous comprendre qu’aucun de nous n’aura de victoire en livrant bataille l’un contre l’autre ?

Quand allez-vous comprendre que nous n’avons qu’un seul ennemi commun et il est déjà dans nos murs !

Nous nous avons décidé de ne pas être de simples spectateurs. Nous répondons présents ! Et sommes résolus à aller au bout de nos efforts – et vous ?

 

Christophe M. Nyaku

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Gamoua en utilisant la ruse a devalisé la BMS de Kidal en complicité avec le directeur de l’agence qui est touareg comme lui; Il faut qu’il ramène cet argent dont le montant est estimé à 2 milliards de nos francs.Les assaillants ont partagé le reste entre( selon leurs propres termes) le pouvoir c à d (eux) et les orphelins de Kidal.Ces derniers sont toujours dans l’attente.

  2. le president par interim doit lancer un appel pour tous les militaires deserteurs qui sont au niger,en mauritanie et au burkina-fasso pourqu ils rejoignent la capitale TRES URGENT.

    • Excepté Gamou, on a plus besoin de lui. Si jamais il met encore pied au Mali il est mort.

Comments are closed.