La donne politique et institutionnelle au Mali a changé depuis que le capitaine Amadou Haya Sanogo a officiellement accepté le deal de la Cédéao : reconnaître Dioncounda Traoré comme président de la transition contre un nouveau statut plein d’avantages. Ce qui ne sera pas le cas pour tous.
Cela n’a pas empêché une grande partie du peuple d’adhérer au coup de force militaire, de le soutenir. Le plus grand soutien, mais pas forcément le meilleur, est venu de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) composée de syndicats, partis politiques et organisations de la société civile, et animée principalement par les composantes du Mouvement populaire du 22 mars (MP22) créé par le parti Sadi dont l’ancien leader estudiantin et député, Oumar Mariko, est en même temps le secrétaire général, le bras armé et le porte-parole.
La Sadi est un de ces partis qui n’ont jamais pu briller sur la scène politique nationale. Dotée de peu de moyens financiers, gage d’une bonne réussite électorale au Mali, cette formation est tout autant démunie en militants pouvant lui permettre d’être bien représentée à l’Assemblée nationale et dans les collectivités locales.
Au lendemain du coup d’Etat du 22 mars donc, ces partis ont cru leur heure venue : pousser le capitaine Sanogo, le chef des putschistes, à faire régner la justice, l’ordre et la discipline dans le processus électoral et démocratique. Leurs responsables ont pratiquement déménagé à Kati, quartier général des putschistes, avec la nette intention de jouer les conseillers spéciaux, directeurs de conscience et idéologues auprès du Cnrdre.
Réfugiés derrière les armes des insurgés (certains disent qu’ils étaient en fait de serviles larbins, d’autres, des manipulateurs et profiteurs) ils ont animé plusieurs manifestations. Bien qu’ils s’en défendent, les membres de la Copam sont accusés d’être à la base de la marche forcée sur Koulouba, qui a abouti à l’hospitalisation du président de la République agressé. Les marcheurs seraient partis du Cicb où ils tenaient les travaux d’une convention nationale, les 21 et 22 mai, à l’issue desquels ils ont désigné Amadou Haya Sanogo pour diriger la transition. L’investiture («l’intrônisation») était prévue pour avant-hier 25 mai. Mais la foule n’a pas suivi le mouvement. Renseignement pris, le capitaine aurait plus envie d’être un ancien chef d’Etat, avec tous les avantages sûrs et certains, que de devenir un président de transition, avec tous les risques et dangers de se voir agressé par le premier intégriste politique venu.
De plus, l’officier militaire, avec les moyens promis, serait pressé de procéder à la vaste réforme des forces armées et de sécurité, préalable à une offensive généralisée et prometteuse contre les bandits armés qui ont chassé l’armée et l’administration du nord.
Ne sachant plus à quel officier sain (et sauf) se vouer, les délaissés ne parviendraient plus à contenir leur colère, et auraient déclaré que le capitaine Sanogo serait bel et bien le président de la transition, qu’il le veuille ou pas.
Ils ne décolèreraient plus, surtout que déjà quand le capitaine avait donné son aval pour le gouvernement de transition, la Copam n’avait pas été consultée et ne compte aucun membre dans l’équipe de l’astro-physicien. Ils ne décolèreraient plus depuis que le capitaine a accepté de dialoguer avec la Cédéao afin de trouver des terrains d’entente sans les consulter. Selon des indiscrétions, le capitaine Sanogo, désormais chef d’Etat à la retraite après plusieurs semaines de bons et loyaux services, serait en train de couper les ponts avec toute cette politicaillerie à laquelle il ne comprendrait strictement rien. Désormais, ses priorités seraient ailleurs et il prierait ses anciens souteneurs de ne plus user de son nom comme label et fonds de commerce politique.
Il est d’accord avec la Cédéao qui a choisi Dioncounda Traoré et ne mettrait plus de bâton dans les roues de la transition. Il sort donc grand vainqueur d’une situation dans laquelle ses désormais ex-alliés ont voulu l’engloutir.
A ses côtés, trois de ses amis militaires peuvent s’estimer heureux d’avoir chacun un portefeuille ministériel. Ils sortent gagnants. Les grands perdants sont les membres de la Copam. Le syndicaliste perd son duel (dans le duel) avec son intime ennemi de l’Untm, et le médecin politicien n’est pas plus avancé qu’il y a quelques mois. Parce qu’en tant que démocrate sincère, légaliste convaincu, il ne va certainement pas accepter une prorogation anticonstitutionnelle de son mandat.
Mais comme les voies et desseins des mauvais perdants sont impénétrables, il est fort à craindre qu’ils ne s’en tiendront pas là, et tenteront encore autre chose. Histoire d’entretenir le chaos. Et à ce jeu, c’est le peuple malien qui est le grand perdant.
Cheick Tandina
C’est vraiment ridicule. Il est grand temps qu’on se dit la vérité, au moment de la dite agression il y avait bel et bien des reporteurs de la télévision nationale (ORTM) et la presse gouvernementale (l’Essor) qui se trouvaient à l’intérieur même du palais présidentielle, alors ou sont les vidéos et photos des manifestants en train d’agresser monsieur les reporteurs? En plus, il n’est un secret pour personne qu’il y a des caméras dans les couloirs et bureaux du palais, et pire encore Koulouba a une vue sur toute Bamako, pour ceux qui ne savent pas encore tous les endroits stratégique de Bamako sont truffés de camera et l’un des plus flagrant de ses supers camera se trouve au moment où j’écris encore au beau milieu du pont des martyrs accroché au poteau électrique. Et tous les alentours de Koulouba sont aussi truffés de camera, d’ailleurs c’est ce qui a permis la fuite clandestine de ATT.
Alors de grâce, si c’est les auteurs de l’agression qu’ont cherchent vraiment, il faut visionner les cassettes vidéos des surveillances, et l’arrêt des commanditaires ne sera plus qu’un jeu d’enfant.
Et bien si c’est les coupables qu’ont cherchent je dis ATTENTION, les gros morceaux risquent de saler encore plus la note.
A bon entendeur….
je ne suis pas pour la démission du PM mais le gouvernement doit nous expliquer clairement ce qui c’est passé.
Car j’aurais appris de source militaire que le Président du CNDRE, le capitaine SANOGO (à la place de qui de droit) avait instruit à tous les porteurs d’uniformes de ne pas sortir et surtout de ne pas s’opposer aux manifestants par tout où ils iront, même à Koulouba. Il les disait également qu’il ne veut endosser la responsabilité des manifestants blessés ou tués, car c’était lui qui serait visé et non qui que se soit.
C’est pour cela ce jour là il n’ y’ avait aucun agent se sécurité en circulation à BKo comme nous l’avions tous constaté. 😥 😥 😥
je ne suis pas pour la démission du PM mais le gouvernement doit nous expliquer clairement ce qui c’est passé.
Car j’aurais appris de source militaire que le Président du CNDRE, le capitaine SANOGO (à la place de qui de droit) avait instruit à tous les porteurs d’uniformes de ne pas sortir et surtout de ne pas s’opposer aux manifestants par tout où ils iront, même à Koulouba. Il les disait également qu’il ne veut endosser la responsabilité des manifestants blessés ou tués, car c’était qui serait visé et non qui que se soit.
C’est pour cela ce jour là il n’ y’ avait aucun agent se sécurité en circulation à BKo comme nous l’avions tous constaté. 😥 😥 😥
La copam se ridiculise chaque jour un peu plus ils n’ont pas sentie le vent tourné, les maliens ont envie d’aller au travail chaque de se deplacer librement, il appelle sur les radios pour dire tout sorte de chose mais chacun tient sourtout à son interet hors actuellement la crise commence à peser sur le portefeuille, la copam devrait comprendre que les maliens en ont assez de la crise. IL FAUT CESSER TOUT ça et s’orienter vers le nord. NOUS NE SOMMES PAS EN 1991 HEIN C’EST DIFFERENT. QUE DIEU SAUVE CE PAYS
Juste analyse
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