20 Janvier 1961-20 Janvier 2019. L’Armée malienne a actuellement 58 ans. En effet, c’est le 20 Janvier 1961, que les derniers soldats de l’armée coloniale débarquent à la métropole pour toujours. Le cachet de souveraineté venait ainsi d’être inculqué à notre armée qui, depuis, œuvre inlassablement à la défense de la Patrie, à la préservation de la paix et de l’unité nationale.
Aujourd’hui, malgré les périodes chaotiques traversées, l’Armée nationale constitue une fierté pour tous les Maliens.
C’est pourquoi, les autorités militaires, sur instruction du Chef suprême des Armées, IBK ont fait de l’équipement et de l’amélioration des conditions de vie de nos Forces Armées et de Sécurité un cheval de bataille.
A cet effet, des réformes ont été engagées et ont conduit à l’adoption de la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et sécurité Intérieure (LPSI).
Un sacrifice financier a ainsi été consenti pour la bagatelle de 1230 milliards de fcfa, plus de 20% du budget national pour la mise en œuvre de LOPM.
Ces fonds selon des sources dignes officielles ont été répartis ainsi : 427,59 milliards Fcfa pour les investissements ; 442,57 milliards Fcfa pour le fonctionnement et 360,38 milliards Fcfa pour le personnel.
Il est prévu dans cette loi d’orientation et de programmation militaire, le recrutement de 10 000 hommes dans les divers corps de l’armée.
Cela pour un coût de plus de 42,98 milliards de Fcfa, (dont les PGA) et la revalorisation indiciaire accordée par le gouvernement.
En plus, pour ce qui est de la loi de la programmation pour la sécurité Intérieure, elle s’élève à 446 milliards 381 millions de FCFA pour les recrutements, formations et l’achat d’équipements.
‘’Qui veut la paix, prépare la guerre’’
Après l’adoption de LOPM et LPSI par nos hautes autorités, les résultats ont vite suivi, même si, ils ne sont toujours pas suffisants.
Qu’à cela ne tienne, la reconstruction de l’Armée malienne est de nos jours une réalité.
Pour preuve, dans le cadre de la loi de la programmation militaire, les conditions de vie des militaires ont été revues à la hausse (depuis 2015) avec une amélioration autour de 15 %.
A titre d’exemple, un soldat gagne désormais en moyenne entre 75 000 et 100 000 Fcfa, en dehors des primes de risque (1 200 Fcfa par jour sur le terrain), les aides au logement et une couverture sociale. Aussi, l’armée malienne est de plus en plus dotée de matériels adéquats. En effet, ce sont 1230 milliards de Fcfa qui sont débloqués pour la période 2015-2019 pour l’achat de matériels et le recrutement de 10 000 soldats.
Plus de 20 milliards ont déjà été investis pour l’achat de véhicules blindés et semi-blindés et des hélicoptères. L’Armée de l’Air a également acquis de nouveaux aéronefs.
Il s’agit d’avions de transport et d’hélicoptères de combat. Des appareils acquits par la LOPM, sur financement du budget nationale.
Des appareils achetés directement aux fabricants et dont les équipages sont constitués de personnel FAMA.
Mieux encore, pour la surveillance de nos frontières, le gouvernement a commandé d’autres avions d’attaque pour remplacer les vieux avions de chasse MiG-21.
Aussi, grâce à l’efficacité de la diplomatie malienne et la volonté politique affichée de nos hautes autorités de refonder notre armée nationale, des milliers de policiers, gendarmes et gardes nationaux ont pu bénéficier d’une remise à niveau de leurs compétences en matière de commandement opérationnel.
Montée en puissance de l’Armée malienne
En plus de ces nouveaux matériels acquis et des centaines de recrutement, l’armée malienne dispose actuellement d’un noyau totalement opérationnel composé de milliers d’hommes structurés en quatre GTIA.
L’ordre de bataille de ce “corps d’intervention” est le GTIA Waraba (Lions, opérationnel en juin 2013), le GTIA Elou (Éléphants, opérationnel en septembre 2013), le GTIA Sigui (Buffles, opérationnel en décembre 2013), le GTIA Balanzan (du nom d’un arbre sacré, opérationnel en mars 2014).
A ces grandes reformes engagées dans le cadre de la loi de la programmation de la sécurité, il a été créé une unité à part entière, capable d’intervenir rapidement et partout sur le territoire en cas d’attaque terroriste ou d’autres genres.
Mieux, en plus du Groupement d’intervention de la police nationale (GIPN), le Peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) et les Forces spéciales de la garde nationale, est née la Force Spéciale Antiterroriste (FORSAT).
Créée par arrêté ministériel le 22 mars 2016, cette dernière, une première au Mali est composée de policiers, gendarmes et gardes triés sur le volet.
Postés dans leurs bases respectives à Bamako, ces policiers et soldats d’élite, sous l’ordre du ministre de la Sécurité, sont actifs nuit et jour pour répondre rapidement et efficacement à toute attaque terroriste.
Pour faciliter cela, un centre de commandement spécial a été installé pour diriger les opérations.
Actuellement, (même s’il reste encore à faire) l’Armée malienne est… capable. EN avant, marche, FAMA !
Aminata Dagnon
Hinda Traoré