L’évolution géopolitique née de la mondialisation a imposé au monde de nouvelles formes d’insécurité, changeant fondamentalement la nature même des menaces, et en conséquence, celle de la défense des Etats et des Nations. L’Armée Malienne n’échappe guère à cette évolution, à cette logique. Aujourd’hui, plus que jamais, la plupart des armées du monde subissent, malgré elles, non seulement les impostures terroristes et jihadistes, mais aussi et surtout les différentes formes d’irrédentisme ; toutes choses qui ont fini par fragiliser notre outil traditionnel de défense nationale ” a déclaré Ibrahim Boubacar Kéïta. Ajoutant que dans ” un tel contexte, comme par l’effet d’une répétition historique inversée, depuis l’année 2013, le mois de janvier symbolise désormais la synergie d’actions entre les militaires maliens et leurs frères d’armes des autres parties du monde. Cette fois-ci, il ne s’agit plus de soldat d’occupation, mais plutôt de soldat libérateur “. Rappelant que le 11 janvier 2013, l’Opération Serval est intervenue aux côtés de l’armée malienne, qui se trouvait aux prises avec l’envahisseur terroriste et jihadiste. Tirant les leçons de ces circonstances, le chef de l’Etat dit avoir instruit au Gouvernement une remise à niveau de nos Forces Armées et de Sécurité, dans un contexte d’intégration multinationale, prenant dûment en compte la menace terroriste. Saluant les actions de soutien de nos partenaires dans la réforme de l’armée, IBK s’est réjoui de la mise en place de cinq groupements tactiques inter-armés. Il a indiqué les circonstances dans lesquelles le gouvernement a consenti d’énormes efforts d’accompagnement qui ont porté sur le renforcement des capacités opérationnelles, notamment en matériels de soutien, en matériels et équipements roulants, ainsi qu’en moyens de communication, de maintien d’ordre et de protection civile. Et le chef suprême des armés de rappeler le contrat d’équipement militaire qui a défrayé la chronique pendant de longs mois et qui a valu des incompréhensions entre notre pays et ses partenaires. Toutefois, précisera le président de la République, le contrat porte sur les besoins essentiels et urgents exprimés par les troupes éparpillées sur des théâtres d’opérations. L’équipement et la formation de notre armée, selon IBK vise à lutter contre le terrorisme qui constitue un fléau qui présente plusieurs facettes. Pour gagner ce combat, le chef de l’Etat préconise l’accompagnement de tous les partenaires et la mobilisation de tous les Maliens.
Parlant du processus en cours, IBK a réitéré son appel au dialogue en invitant les groupes armés à se mettre à la table de négociation. Ce dialogue poursuivra le locataire de Koulouba ne va pas mettre en cause la forme républicaine du Mali, ni son indivisibilité, et encore moins sa laïcité. ” Je mesure l’amertume et les attentes des Forces Armées et de Sécurité par rapport au processus d’intégration à venir, suite au retour en leur sein de certains acteurs jadis identifiés comme leurs adversaires sur le terrain “, a fait savoir le chef de l’Etat. Et IBK de dire que ” notre Armée porte en elle les germes de la réconciliation par le seul fait de sa représentativité nationale. Nous ferons en sorte que cette représentativité soit davantage confortée, mais dans la fermeté et dans la rigueur “.
Si la négociation échoue, le chef de l’Etat n’a pas épargné le recours à la force pour libérer le territoire et restaurer l’autorité de l’Etat. ” La guerre, nous la ferons si nous y sommes forcés et contraints. Mais la guerre n’est nullement un choix, en tout cas nullement notre choix “, a insisté le chef suprême des armés. Cependant, IBK a dénoncé les attaques contre les soldats maliens et ceux de la MINUSMA. Pour le chef de l’Etat ces attaques ne le divertiront pas et ne constitueront pas un frein au processus de dialogue inter-malien. Pour ce 54 ème anniversaire de l’armée, le chef de l’Etat a réitéré son combat pour un Mali uni. “ Il est temps que nous arrêtions d’insulter l’avenir, de nous faire du mal les uns aux autres, de faire mal à ceux que nous aimons, surtout les personnes âgées et les enfants, pour des projets chimériques. Car tant qu’il y aura un Malien sur la terre du Mali, sur cette Terre des Hommes, personne n’acceptera la division de ce pays “.
Abdoulaye Diarra et Moussa SIDIBE
Commentaires via Facebook :
Nous comptons sur vous ce Pays soyez fort pour révéler nos tête en hauts.
Comments are closed.