L’armée malienne, depuis l’occupation des régions du Nord, est victime d’attaques perpétrées par les groupes armés et elle peine aujourd’hui à garder ses positions et à imposer sa suprématie dans le septentrion du pays. En effet, au moment où le quatrième round des pourparlers venait juste d’être bouclé dans une atmosphère d’incertitude à Alger, les groupes armés ne cessaient d’intimider les militaires maliens et étrangers dans leurs bases respectives, sans aucun respect de l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties prenantes au conflit.
En fait, chaque fois que des attaques surviennent au Nord, le Mnla se désengage en les attribuant aux jihadistes. Or, s’il y a affrontements entre l’armée malienne et les éléments du Mnla, c’est ce même Mnla qui fait recours aux jihadistes. Si le Mnla veut, comme il le souhaite, s’occuper de la gestion du Nord, sa première mission devait être la sécurisation des populations en l’absence de l’armée malienne.
Malheureusement, la réalité est autre : l’insécurité et la peur de sauter sur une mine sont le quotidien des populations du Nord et sont engendrées par les irrédentistes rebelles du Mnla et leurs complices. De ce fait, le message d’IBK à leur endroit devrait être plutôt ferme, en leur demandant d’arrêter de distraire le Mali et le monde entier avec leur utopique création de la «République» de l’Azawad. Paradoxalement, lors de son discours à la Nation le 20 janvier dernier, fête de l’armée nationale, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a réaffirmé sa volonté de négocier avec eux. Jusqu’à quand ?
Il n’est donc pas prudent de croire à une suite pacifique dans la résolution de la crise que traverse le Mali, tant que le Mnla ne veut pas voir l’armée républicaine dans le septentrion. Toujours est-il qu’actuellement presqu’affaiblis, les forces armées maliennes et leurs alliés devraient en profiter pour mettre fin à leurs velléités sécessionnistes. Surtout au cas où les pourparlers d’Alger n’aboutiraient pas à un accord pour le retour définitif de la paix dans notre pays.
Gabriel TIENOU/Stagiaire