Le vendredi dernier, le Groupe de soutien et de suivi (Gss) sur la situation au Mali a tenu sa 4ème réunion à Bamako, sous la coprésidence du commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, du secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, et du président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo. Ladite réunion a donné l’occasion aux participants d’examiner les derniers développements de la situation tant sur le plan sécuritaire que politique, depuis la dernière rencontre du Gss tenue à Bruxelles, le 5 février 2013.
Le haut représentant de l’Ua pour le Mali et le Sahel, représentant spécial et chef de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), Pierre Buyoya, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest, Saïd Djinnit, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi et le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Michel Reveyrand de Menthon, ont également assisté à la réunion.
Dans son discours d’ouverture, le président Dioncounda Traoré s’est félicité des progrès qui continuent d’être enregistrés en ce qui concerne la consolidation de l’autorité de l’Etat au Mali, avec l’expansion progressive du contrôle étatique dans les régions septentrionales du pays. Il a exprimé sa profonde reconnaissance à toutes les forces engagées dans les efforts visant à sécuriser et à stabiliser les zones libérées, et rendu hommage à la France, ainsi qu’à celles de la Misma et aux forces maliennes pour leur courage et les sacrifices consentis pour le salut du Mali.
Quant au secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, il a attiré l’attention sur la situation humanitaire qui prévaut sur le terrain. Il a réitéré la nécessité urgente d’une assistance continue et renforcée en faveur des populations affectées, y compris les femmes et les enfants. Il a rappelé que la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel est en cours de finalisation et qu’elle servira d’outil pour s’attaquer à certaines des causes du conflit au Mali et dans le Sahel. Avant d’ajouter qu’il est temps de redoubler d’efforts pour garantir que le processus politique, qui est fondamental pour la stabilité du Mali, est de faire en sorte qu’il ne soit pas supplanté par les opérations militaires en cours qui sont tout autant essentielles.
Enfin, il a invité les autorités de la transition à veiller à ce que les élections puissent avoir lieu sur l’ensemble du territoire ; et il a insisté sur le plein engagement des Nations unies à utiliser tous les outils disponibles pour soutenir et promouvoir un processus malien menant à la reprise d’un régime démocratique dans le pays à court terme et à la stabilité politique et la croissance économique au Mali dans le long terme.
Après plus de 8 heures de débats à huis clos, les participants ont rendu publiques leurs décisions, au cours d’une conférence de presse. D’abord, en ce qui concerne la situation qui prévaut dans la ville de Kidal, il faudra mettre l’accent sur la nécessité d’assurer le rétablissement rapide de l’autorité de l’Etat. Ils ont réitéré l’exigence, faite lors de leur réunion de Bruxelles, du désarmement du Mnla, ainsi que de l’affirmation de son attachement inconditionnel au respect scrupuleux de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, pour autant que ce groupe désire participer au processus politique. Ensuite, ils ont demandé à l’Ua, à la Cedeao, aux Nations unies et à l’Ue de prendre les initiatives appropriées, dans le prolongement des efforts de médiation de la Cedeao, en vue du règlement de ce problème.
Les participants ont souligné la nécessité de la dissolution et du désarmement de toutes les milices pour faciliter le processus de restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le Mali. Ils ont également encouragé l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi, à poursuivre et intensifier ses efforts portant sur le développement d’une stratégie intégrée pour la région du Sahel, qui sera présentée au Conseil de sécurité en mai 2013, et sa proposition de création d’un outil approprié, appelé le Fonds d’action pour le Sahel, qui permettra aux donateurs d’apporter des contributions financières et en nature en vue du développement socio-économique à long terme de la région. Enfin, les participants sont convenus d’organiser la prochaine réunion du Gss à Bamako, au plus tard en juin prochain.
En somme, cette rencontre a mis en relief l’existence d’une convergence de vues entre les différents acteurs de ce processus concernant les mesures à prendre pour promouvoir le dialogue et la réconciliation nationale.
Rokia Diabaté
Accueil Armée
IL ETAIT TEMPS QUE VOUS PARLEZ DU DESARMENET DE CES CRIMINELS A KIDAL.
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