Depuis les événements de triste mémoire survenus le 30 avril, les familles des bérets rouges souffrent d’un manque criard de médicaments et pour cause : l’infirmerie a été totalement dévalisée le lendemain du contre coup manqué.
Le constat est pathétique. L’infirmerie du 33ème RCP a été dévalisée. Les portes défoncées, tout le stock de médicaments de l’infirmerie emporté, les matelas des lits d’hospitalisation, le matériel de pansement, les téléviseurs, ordinateurs, motos et autres biens retrouvés sur place ont été enlevés. Sur les murs, on peut voir encore des impacts de balles par-ci et par-là.
A notre passage, la situation de l’infirmerie était préoccupante. Les agents qui assurent le service minimum, malgré leur bonne foi, sont loin de satisfaire les multiples sollicitations. Dans la pharmacie de l’infirmerie, on n’y trouve rien excepté quelques boîtes d’aspirine, de paracétamol et de quinine.
« Mon mari est détenu, l’enfant est malade et je n’ai pas d’argent. A l’infirmerie, on m’a dit que c’est un début de palu. Je suis obligé d’aller tout acheter à la pharmacie car, on ne trouve rien ici à l’infirmerie depuis les événements de fin avril. Nous sommes nombreuses à nous trouver dans cette situation » nous a raconté une mère de famille.
« Nous faisons de notre mieux, quand les patients viennent, nous les consultons et nous prescrivons les ordonnances. S’il y a un médicament que nous pouvons leur fournir à notre niveau, nous le leur donnons. La semaine dernière, la Direction des services de santé des armées (DSSA) nous a apporté quelques médicaments et trois matelas » nous a expliqué le personnel.
Face à la gravité de la situation en cette période très fortement propice au paludisme, les autorités compétentes sont interpellées.
Daouda T. Konaté