26 mars 1991- 22 mars 2012 : Au rebond de l’histoire

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Nul n’aurait pensé de fêter le 21ème anniversaire sous le choc d’un coup d’état  et loin s’en faux sans le héros du 26 mars le général Amadou Toumani Touré. Jamais la conscience populaire n’avait imaginée que le héros du 26 mars allait être le haro d’un 22 mars. Pourtant, à « MALI DEMAIN », nous l’avons prévenu ainsi que d’autres.

Loin de s’en réjouir de ce coup d’état,  dur pour notre démocratie néanmoins il faudra reconnaitre la rupture qu’il a engendrée.

A « Mali Demain », nous écrivions, il y’a un an de cela qu’il fallait achever les œuvres du 26 mars. Et pour cause, nous avions assisté pendant ces 20 ans, à la confiscation de la démocratie chèrement acquise au prix du sang. L’instauration d’une camarilla qui a conduit au culte de personnalité sans précédent, l’on a certainement piétiné sur les idéaux pour lesquels le sang a coulé, la mémoire des martyrs ignorés sinon honteusement honoré chaque année à la date anniversaire. Nous l’avions décrié, et averti le pouvoir qui était  en place au prix de notre vie.

Fallait-il en arriver là ? D’une manière générale, il faut constater de près comment la population dans son ensemble a consommé ce coup d’état. C’était un ouf de soulagement quand on revient sur les réalités quotidiennes maliennes : la cherté de la vie qui s’est accentuée au fil des temps, l’école qui a continué sa descente vers les enfers, pire l’intégrité territoriale menacé au dernier degré.

D’un autre point de vue, ce coup était trop juste, du moment où nous étions à quelques jours des élections d’avril prochain qui verra le départ D’ATT.  C’est une manière pour els mutins de montrer à ATT ets a troupe leur mépris.

Dans les deux cas, il faut quand même noter une vraie rupture. D’abord, la rupture avec les 20 ans d’échec du régime défunt  et surtout la rupture d’avec l’hypocrisie du pouvoir face à la crise du nord.

Maintenant que la junte militaire a pris les reines du pouvoir, sans démagogie, on peut leur accorder le doute de leur voir à l’œuvre, à la résolution de la crise au nord, qu’elle ait une feuille et s’en tienne à son exécution afin d’installer dans un délai raisonnable un Président démocratiquement élu. Avec toutes la transparence possible. Cela a manqué pendant les 20 dernières années.

En se démarquant de tout préjugé, il est préférable de juger la junte à l’œuvre et au respect des promesses tenues que de l’accabler de la sorte.

Que la sagesse prévale !

Benjamin SANGALA

 

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1 commentaire

  1. IL est temps maitenant de nous eclaircir sur le chemin a suivre. Deux importantes priorites: 1-bouter les bandits du Nord et 2- l’urgente organization des elections avec des debats serieux sur le devenir du Mali. Ces jeunes peuvent maitenant remettre le pouvoir a un sage malien comme Seydou Badian et s’occupe des bandits au Nord.S’ils sont intelligents ils sauveront leurs peaux et celui du Mali en prenant le poste de Vice President qui sera a la fois ministre de la defense tout en signant des accords d’uminite avec la CEDEAO.

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