22 septembre 2012 : entre indépendance, dépendance et décadence

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Le Mali a célébré le samedi dernier, le 52ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Contrairement aux 22 Septembre précédents, le président par intérim n’a pas évoqué les progrès enregistrés depuis 62 ans, il a plutôt parlé du nord et rien que du nord comme si c’est là que l’indépendance de notre pays a été proclamée. A entendre le président Dioncounda, l’on résumerait le Mali au Nord. Sauf qu’ici à Bamako et dans bon nombre de localités, d’autres maliens se battent au quotidien pour soutenir nos populations sous occupation et donner une autre image du Mali indépendant et libre sur tous les plans.

 « Intervention armée ouest africaine au nord, négociation avec les rebelles » voici la quintessence de l’adresse du Pr Diocouda à sa nation. Evidement, on ne s’attendait pas à autre chose que cela. Il n y a rien de plus normal que de célébrer l’anniversaire de l’indépendance de notre patrie. Le Jeudi 22 Septembre 1960, le début de l’histoire d’un Mali libre. Des cris de joie et des danses festives ont marqué le début de cette ère nouvelle. Dès lors, notre pays s’est lancé à la conquête de la perfection, sur les plans social, culturel, économique mais surtout politique. Mais depuis 06 mois, cet idéal s’est effondré comme un château de cartes, faisant place à la conquête d’une paix qui devient de plus en plus exotique. Laquelle situation a été cautionnée par le coup d’Etat perpétré par Sanogo et ses hommes pour soit disant mettre fin à la crise du nord qui est née aux lendemains de l’indépendance. Aujourd’hui, plutôt que d’indépendance, on voit la dépendance : plus de la moitié du territoire malien échappe à l’Etat ; des fonctionnaires mis au chômage sans le consentement de l’Etat ; des examens de fin d’année seulement au sud ; et surtout, une élection présidentielle reportée sine die : tout cela à cause du nord. En réalité, il n’y a que l’hôpital de Gao que l’Etat peut prétendre gérer en partie. Sinon les institutions, l’école, et surtout la justice, l’Etat ne peut que regarder désespérément ce qu’en font ‘’les défenseurs  de l’islam’’ et autres terroristes de tout genre.

Malgré cette situation plus que jamais critique, c’est la décadence au sein de la classe politique. Certains réclament une aide étrangère, d’autre estiment plutôt que le Mali a de braves soldats pouvant tenir tête à ces sans-cœurs d’islamistes. Les moins belliqueux, eux sont plutôt pour une négociation. Si lors de sa dernière apparition officielle, le chef de la junte a manifesté le besoin logistique de ses hommes, on peut tout de suit donner raison aux partisans de l’aide étrangère. Supposons que l’armement requis pour la guerre est là, combien de temps faudra t-il pour former des milliers de soldats (qui, pour certains n’ont jamais appuyé sur la gâchette d’une arme réelle) à s’adapter à un front méconnu, face à des combattants déterminés à bénéficier des grâces d’Allah. En fin de compte, tout ce temps ne fera qu’accentuer la décadence et la dépendance en nous éloignant de l’indépendance, la vraie independance.

 

CHRISTOPHE KONE

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Pionniers de l’independance du Mali: Mamadou konate, Modibo Keita,Fily sissoko,Mahamane alassane Haidara, Madeira keita, Hamatou

    Pionniers de la decadence du Mali: moussa traore, att, amadou kaya sanogo,modibo souad fouad diarra dit CMD, intallah.. lisez entre les lignes… et vous allez decouvrir quelque chose d’extraordinaire….

  2. La différence entre les djiadistes et le gouvernement malien c’est que ces fous de Dieu savent ce qu’ils veulent et son déterminés pour ça.

    Le ministre de défense de la honte, Yamoussa Camara et son CMD avec Dioncounda ne savent non seulement pas ce qu’il veulent mais pire ils n’ont aucune détermination pour aucun objectif pour le Mali.

    Ils sont coincés entre Cnrdre, Cedeao et HCI.

    Ils ne sont en réalité que des spectateurs mis au devant de la scène et ne font que répéter ce qu’on les dictent.
    Le matin c’est la négociation triple choix.
    Et hop le soir c’est la guerre sans troupes Cedeao à Bamako.
    À midi pile c’est la guerre avec la Cedeao à Bamako mais avec “discrétion”.

    And so on!

    J’aurai personnellement préféré que le Mali soit dirigé en ce moment par les écoliers du groupe scolaire Mamadou Konaté de Bamako, plutôt que ces zombies sans aucune orientation claire pour le pays. C’est sûr que l’innocence des enfants serait un atout dans la gestion de cette crise.

    À voir CMD très agités devant les maliens de New York alors que concretement pendant 6 mois il n’a rien fait pour liberer le pays, et les rigolades inconscients de son ministre des affaires étrangères, on se dit que la sortie de crise n’est pas pour demain avec autant de manque de sérieux au sommet de l’état.

    Le Mujao peut continuer à jouer pendant longtemps encore!

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