22 mars: Double rupture Légalité constitutionnelle et Médiocratie en mal

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L’on ne peut ne pas s’émouvoir devant la tragédie qu’a connue le Mali. Un putsch non imprévisible (au regard de la léthargie et l’atmosphère délétère dans lesquelles végétait le pays) mais précipité sinon brusqué par  l’indolence et la légèreté de ATT et ses ouailles manquant d’anticipation, de pro action et réactivité.
Sinon comment comprendre qu’une simple mutinerie puisse se transformer en un coup d’Etat faute d’interlocuteurs des mutins durant des heures. Qu’à cela ne tienne, il faut condamner de toutes ses forces le coup d’Etat qui constitue un véritable coup de semonce pour un processus démocratique cité (pas toujours à raison) en exemple et retenu parmi les références en Afrique. Surtout que cette première grande rupture de la légalité constitutionnelle quelque soit les justifs qu’on peut lui trouver intervient le 22 Mars, une journée commémorative des Martyrs de la Révolution démocratique de Mars-forte méditation pour tous –
Aussi faut-il se dire nonobstant les condamnations et les invites au retour immédiat à l’ordre constitutionnel que le putsch, tout imprévisible et non désiré qu’il soit, a mis de facto fin à une Médiocratie qui a montré toutes ses limites et le seuil de pitrerie  qui le caractérise.
D’où l’ambivalence de notre appréciation qui ne peut occulter que la rupture opérée par les bidasses est double : rupture de la légalité constitutionnelle que nous avons condamné et rupture avec la médiocratie dont nous prenons acte.
S’agissant de la seconde rupture à savoir la médiocratie caractérisée par la corruption, le clientélisme, l’injustice, l’impunité en un mot la mal gofernance criarde(voir notre Edito de la veille du Putsch) l’on ne peut qu’en prendre acte et demander à la classe politique, notamment la majorité présidentielle (qui en est co-responsable pour l’essentiel), la société civile et toutes les forces vives nostalgiques ou orphelines des Idéaux de Mars 91 de se ressaisir, récupérer et accompagner les bidasses mutins devenus putschistes (par la force des choses) pour le rapide retour à la légalité constitutionnelle  et une rapide sortie de la médiocratie instaurée et entretenue par ATT et ses ouailles.
Tout cela passe par une concertation rapide avec les jeunes bidasses qui ne demandent apparemment que ça. Dans l’intérêt du Mali qui a besoin de se redresser rapidement et se remettre de cette convulsion avant qu’elle ne fasse plus mal. La junte qui doit être à l’écoute et à la disposition des forces vives de la nation malienne comme elle le soutient, pourrait accélérer les choses en libérant les membres du gofernement même avec des conditions (résidence surveillée ou autre) et en faisant et demandant des propositions concrètes en vue d’une feuille de route et la mise en place d’une structure de rétablissement de la légalité constitutionnelle, de restauration de la paix et la sécurité et surtout de réarmement démocratique.

El Hadj Mahamane Hamèye CISSE

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