Il y a deux ans, une junte militaire avait mis en genou le processus démocratique, seulement quelques semaines avant l’élection présidentielle devant élire un nouveau président en remplacement du Président Amadou Toumani Touré.
C’est un 21Mars, qu’avait déclenché une mutinerie militaire à la garnison de Kati où le ministre de la défense, Le général Sadio Gassamba s’était rendu pour une rencontre avec les hommes en uniforme. Tout est passé à l’improviste, mais devant le fait, il fallait s’assumer. LE problème d’alors était la gestion de la rébellion touarègue : l’assassinat de la manière la plus atroce des militaires maliens à Aguuelhoc. Le régime du président Amadou est tombé comme un château de paille en un coup de canon et en un plein jour. Le CNRDRE fait surface, un homme à la tête : le capitaine Ahmadou Haya sanogo. Cet officier de rang presqu’inconnu, même dans les casernes, va continuer à déferler la chronique.
Le coup d’état, anticonstitutionnel, a amené les maliens à être divisé. TROIS FRONTS voient le jour. IL y a ceux qui étaient farouchement contre ce qui est intervenu, ils se retrouvèrent au FDR (Front pour la restauration de la Démocratie et de la République) et constituent la plupart de ceux qui ont eu la charge de gérer le pouvoir pendant les années démocratie. L’ADEMA, L’URD, le PDES, étaient les têtes de files. Beaucoup de leurs leaders ont connu des arrestations et même poussés à l’exil. Au centre se sont retrouvés dans la convergence pour sauver le Mali, le CNID de Me Mountaga tall, Yelema de moussa Mara, Housseyni Amion Guindo de la CODEM. Pour ces derniers, il faut à tout prix éviter le bain de sang, permettre à ce que tous les maliens se parlent Ici et non sous d’autres cieux. A L’autre bout, la COPAM, la partie civile du coup d’état. Dirigé par l’opposant et leader de la SADI, Oumar Mariko. Comme il soutenait lui-même « nous, nous sommes d’accord avec un coup d’état qui va redresser la démocratie. »
Les temps de grâce et le déclin…
De la date de prise de pouvoir par l’ex CNRDRE jusqu’à l’arrestation de leur chef, le général Amadou Haya Sanogo, le 28 novembre 2013, jusqu’à cette date, ils ont demeuré en maitre incontesté. SEULS, ils pouvaient faire et défaire les carrières. C’est le 22 mars presque indécis qu’ils ont pris le pouvoir sans grande résistance en face d’eux. Une semaine après, l’exil du président déchu fut organisé vers le ciel dakarois. LE 06 AVRIL un accord tripartite fut conclu entre l’ex junte et les médiateurs de la CEDEAO pour permettre au Président de l’assemblée nationale de conduire les destinées du pays et permettre un processus de retour à l’ordre constitutionnel. IL AURA EU la charge de diriger le pays avec un premier ministre de plein pouvoir, l’astrophysicien cheichk Modibo Diarra.
Le 30 avril 2012 un contre coup d’état venu du coté des éléments du régiment commando parachutistes a été violemment déjoué. Cela va engendrer une guerre entre les frères d’armes.
LE 21 mai, une convention nationale fut organisée pour désigner un président qui allait diriger la transition, puisque les 40 jours réglementaires viennent de prendre fin . ET le professeur Dioncounda TRAORE devait céder le pouvoir. Pour la première fois, de l’histoire démocratique, un président fut bastonné dans son dernier retranchement et laissé pour mort. IL SERA d’urgence évacué à paris pour des soins intensifs.
Le haut conseil islamique du Mali a drainé un monde important au stade du 26 mars, le 12 aout. Plus 60 000 personnes prirent d’assauts les lieux pour exprimer leur soutien au premier ministre de plein pouvoir. Et le 21 Août, ce dernier fut reconduit avec un gouvernement d’une grande ouverture. Il sera remercié par la manière la plus ignoble et remplacé par Diango Sissoko, le médiateur de la République d’alors.
Les choses se sont passées de façon épisodique jusqu’au 11 aout 2013 où les islamistes avaient voulu progresser vers le sud. Depuis plus de 11 mois, l’armée régulière était cantonnée à Konna après son repli stratégique, le 30 mars 2012. Les villes du nord étaient abandonnées à elles mêmes et sous le joug islamiste jusqu’à l’intervention de l’armée française. Sans elle, l’histoire allait se raconter autrement.
La junte militaire a “aidé” le candidat du RPM a accéder au pouvoir et les sanctions sur elles ne tarderont pas à tomber. En attendant, le général Ahmadou Haya sanogo attend son procès pour homicides volontaires et l’arrestation de ses complices continue. A quand la fin du feuilleton ?
Benjamin Sangala (Fraternité africaine)