2 soldats onusiens tués par mois, soit 1 à chaque quinzaine MINUSMA, dis-moi qui tu attaques, je te dirais qui tu es !

Mais la mort de six soldats de la paix burkinabés, membres du bataillon Badenya 3 et  cinq autres grièvement blessés dans une attaque contre leur convoi à 45 km au sud de Tombouctou, (attaque attribuée à AQMI), atteste bien que cette force onusienne éprouve des difficultés à se protéger elle-même. Et dans le milieu Bambara, une expression imagée illustre bien la situation que cela dénote: «si la queue de la petite chèvre ne suffit à couvrir sa propre intimité, il ne faudra pas espérer qu’elle cache la nudité de quelqu’un d’autre». Enfin…

Au jour d’aujourd’hui, et à l’issue de cette dernière attaque, 49 soldats onusiens ont perdu la vie au Mali depuis le déploiement de la MINUSMA en juillet 2013. Ce qui équivaut statistiquement à 2 soldats abattus par mois (soit 1 à chaque quinzaine) durant deux ans.

L’on serait réconforté si, en riposte, elle s’offrait à son tour, des ennemis. Ce qui ne semble pas le cas en général. Elle se contente de subir des pertes…, et de faire des communiqués.  Ce qui ne fait guère avancer. Il faudra d’ailleurs craindre le pire. Avec la mise en place très prochaine des patrouilles mixtes composées d’ex-combattants et des forces onusiennes, les attaques jihadistes seront certainement décuplées.

En attendant, l’on déplore que cette force onusienne, forte de 9.200 éléments, dont des forces spéciales, équipées de drones, de blindés d’hélicoptères de combat (Apaches), reste toujours dans l’expectative, incapable de riposter aux attaques dirigées contre elle.  L’on remarquera que le bilan macabre de l’Opération BARKHANE est moins lourd. Moins d’une dizaine de soldats tués (dans les affrontements). La raison est toute simple : BARKHANE attaque et riposte. Alors qu’on se le demande, à quoi sert la MINUSMA dans un conflit contre celui malien?

B.S. Diarra

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