Tension à Kidal : La Minusma ne condamne pas la provocation des bandits armés

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Mali: deux préfets et quatre sous-préfets parmi les victimes de Kidal
Check point à l’entrée de Kidal, contrôlé par les casques bleus de la Minusma
Claude Verlon / RFI

Comme à ses habitudes, la Minusma n’a pas condamné les actes de provocation des rebelles lors de la visite du Premier ministre, Moussa Mara, samedi à Kidal. Elle a tout simplement condamné  fermement les actes de violence (des deux côtés, Ndlr) dans la ville de Kidal.

 

En privé, le représentant du secrétaire général de l’ONU à Bamako et ses collègues accusent même le gouvernement malien de provocation et disent avoir déconseillé le déplacement du Premier ministre dans la ville rebelle.

 

C’est pourquoi, dans leur communiqué, ils ont souligné que “de tels développements sont contreproductifs et contraires à la volonté du peuple malien qui aspire à la paix et à une stabilité durable. La Minusma appelle les parties concernées à assurer une cessation immédiate des actes de violence et le retour au calme”. Comme si les soldats maliens n’étaient pas en position de légitime défense.

 

Et sans évoquer le cantonnement et le désarmement des rebelles conformément à l’accord préliminaire signé le 18 juin dernier à Ouagadougou,  la Minusma pousse plutôt le Mali à “engager des discussions constructives afin de faire progresser le processus de réconciliation, le dialogue inclusif et de renforcer le retour de l’administration sur tout le territoire malien”.

 

Il faut bien se rendre à l’évidence qu’on ne se bat pas seulement contre les rebelles, mais aussi et surtout contre la communauté internationale qui a pris fait et cause pour les bandits qui contrôlent totalement la ville de Kidal dont ils occupent de nombreux bâtiments administratifs.

 

Y. C.

 

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