Anniversaire du 18 août 2020 : Assimi Goïta appelle à l’« unité » pour la refondation du Mali
Le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, a fait une adresse à la nation dans la nuit du mardi 17 août 2021. Un message au peuple malien pour célébrer l’anniversaire des évènements du 18 août 2020, date à laquelle il a dirigé et réussi un coup d’Etat contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita, en proie à des contestations politico-sociales.
- maliweb.net- Tenue de combat, béret sur la tête, les barbes non rasées comme à son investiture, le Colonel Assimi Goïta est apparu à la télévision ce mardi soir à 22h pour un message à la nation initialement annoncé pour 20h45mn. En moins de cinq minutes le message du « souvenir et de l’espoir » sera livré par le président de la transition.
La première partie du message du président de la transition est un justificatif au putsch du 18 août 2020. Selon le Colonel Assimi Goïta, l’effondrement de l’État survenu le 22 mars 2012 aurait dû être suivi d’un sursaut patriotique. Malheureusement, une mauvaise gestion de l’Etat s’en est résulté obligeant des Maliens à exprimer leur volonté de rupture et de changement. « L’Armée ne pouvait rester dans l’attentisme : elle a donc pris ses responsabilités », a indiqué le Colonel Assimi Goïta.
« Aujourd’hui tout est à refaire, y compris l’homme », a poursuivi le président de la transition dans la seconde partie de son message qu’il a lui-même nommé « espoir ». « Notre ambition consiste à nous sécuriser pour nous développer, nous doter de textes et d’institutions crédibles pour instaurer une gouvernance vertueuse, réussir des élections transparentes aux résultats incontestables, raffermir la cohésion nationale », a expliqué Assimi Goïta. Au nom de la refondation, le Colonel Goïta « convie » les Maliens à l’« unité d’action pour le sursaut national».
Une intervention brève qui ne dit mot sur le bilan de la vice-présidence, encore moins de la présidence du locataire du palais de Koulouba. Aussi, dans son discours, Assimi Goïta n’a pas lâché un mot sur la détention « extrajudiciaire » de l’ancien président de la transition Bah N’Dah et son Premier ministre, Moctar Ouane.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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