Lorsque les groupes armés ont attaqué le gouvernorat de Kidal lors de la visite du Premier ministre, Moussa Mara, tous les Maliens, précise Ousmane Thieny Konaté, ont été indignés par la tuerie qui s’en est suivie. Tuerie qui montre, s’il en est encore besoin, que le Mnla et ses alliés ne comptent pas céder un pouce de terrain de Kidal au gouvernement malien. Pour ainsi dire, l’humiliation subie par nos militaires à travers leur déroute, loin d’être une humiliation négative, doit plutôt être pleine d’enseignements.
Certes, c’est avec un profond sentiment d’humiliation que les Maliens ont appris l’échec des Forces armées maliennes (Fama) dans leur tentative de contrôler la ville de Kidal. Cette tentative avait une haute valeur symbolique : le gouvernement voulait imposer de fait la souveraineté nationale du Mali sur la ville rebelle. Stratégiquement, le contrôle de Kidal aurait grandement affaibli les groupes armés qui se seraient vus dans l’obligation de reprendre éventuellement la ville ou de se mettre à la table des négociations. Au lieu de cela, c’est l’armée malienne qui vient de montrer qu’elle est incapable de gagner la guerre contre le Mnla et ses alliés.
Et voici le gouvernement malien pris dans l’engrenage. Car, aussi longtemps que Kidal ne sera pas «libérée», ce sont le Mnla et ses alliés qui dicteront leur loi. Cela jetterait le discrédit non seulement sur les Fama qui ont été formées à coup de milliards, mais sur le gouvernement du Premier ministre Moussa Mara et sur IBK qui, depuis son élection, a toujours fait croire aux Maliens que Kidal sera «malienne» et le restera d’une manière ou d’une autre. De toutes les façons, aujourd’hui, le gouvernement est condamné à deux options : poursuivre la guerre ou négocier. Et c’est la dernière option qui semble être choisie, mais en position de faiblesse. «Ce n’est que par le dialogue que l’on peut résoudre cette crise avec nos frères», déclarait IBK en recevant le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine, qui s’était auparavant rendu à Kidal, où il a rencontré les représentants des groupes du Nord du Mali en vue du cessez-le-feu entre les deux parties belligérantes.
Cette option de négociations ne décourage pas nos compatriotes tant de l’intérieur que de l’extérieur, qui croient dur comme fer que quoiqu’il advienne, le Mali sera Un et Indivisible. Autant dire qu’ils croient fermement que Kidal reviendra coûte que coûte dans le giron de la République du Mali. Non grandement déçus par cette autre défaite de leur armée, ils ont plutôt opté de lui apporter toute sa reconnaissance et tout son soutien, ainsi qu’au Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta et de son Premier ministre, Moussa Mara.
Les vraies raisons de la déroute des Fama
Comme le révélait si éloquemment notre confrère «L’Indépendant», cette débâcle des Fama est due à des problèmes au niveau de «la coordination et des renseignements», d’après le ministre porte-parole du gouvernement. En fait, les soldats maliens se sont battus jusqu’à la dernière balle avant d’être contraints à déposer les armes et se rendre à l’ennemi. Bravo donc aux vaillants soldats, quoiqu’étant faits prisonniers. Ils se seront montrés dignes fils du Mali. Cependant, dans les milieux militaires, les langues commencent à se délier.
Toujours selon notre confrère «L’Indépendant», beaucoup dénoncent l’erreur fatale de la hiérarchie militaire. C’est le cas de Choguel Kokalla Maïga, président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr), qui estime que les responsabilités sont à chercher «au niveau de la hiérarchie militaire». «Je ne comprends pas qu’une opération puisse être déclenchée et que, deux heures après, cela se conclut par ce que vous appelez une débâcle». On reproche surtout à cette hiérarchie militaire d’avoir jeté son dévolu sur des jeunes qui n’ont pas encore une année d’expérience dans l’armée pour faire face à des combattants aussi aguerris qu’intrépides. L’essentiel des troupes combattantes des Fama du 21 mai dernier était constituée, nous révèle-t-on, par le bataillon du GTIA Balanzan.
D’un effectif de 1.500 éléments, ces recrues sont sorties du Centre d’Instruction (C.I) de Tiby, Cercle de San, en décembre dernier, date à laquelle ils se rendent à Koulikoro pour la formation Eutm. Après pratiquement deux mois de formation, ils sont envoyés au Nord Mali pour une durée de neuf mois au cours desquels ils doivent passer par Anéfis, Aguel Hoc et Tessalit. La réalité du terrain ayant décidé autrement, le GTIA Balanzan s’est subitement retrouvé dans le feu de l’action, à Kidal, après l’agression perpétrée sur le Premier ministre et sa délégation.
Arrivés dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas, le dimanche 18 mai, ils ont reçu ordre de procéder, officiellement, le mercredi 21 mai, à la sécurisation des personnes et de leurs biens. L’offensive qui a bien commencé, a vite tourné au cauchemar. Résultats : plusieurs morts parmi les soldats maliens. Un véritable carnage, dit-on.
Toujours à propos de la déroute des Fama, il semblerait que la hiérarchie ne s’est pas entendue sur les éléments à envoyer au front. Au moment où certains demandaient de n’envoyer que des soldats qui ont au moins cinq ans de carrière dans l’armée, d’autres, par contre, ne faisaient pas de distinguo. C’est ainsi que les éléments du GTIA Balanzan ont été envoyés pour la bataille du 21 mai 2014.
Autre élément qui a pesé dans la défaite en relation avec l’inexpérience des jeunes envoyés au front, ils ont tiré beaucoup de rafales dès leur arrivée sur le champ de bataille. Un responsable du Mnla a déclaré sur le site de ce mouvement que l’armée malienne a tiré plus de 20 minutes sans qu’un seul coup de feu soit parti des rangs de son mouvement.
Résultat : lorsque les choses sérieuses ont commencé, nos braves jeunes gens se sont trouvés à court de munitions. Malgré les mises en garde de leur commandant, beaucoup ont cru trouver le salut dans la fuite. Ils rencontreront plutôt la mort. Ceux qui ont suivi la consigne de leur chef et se sont constitués prisonniers seraient entre 70 et 120 (toujours pour le GTIA Balanzan).
Si conclusion il faut tirer, c’est que l’armée malienne n’était pas visiblement bien préparée à cette guerre de récupération de Kidal, tout comme l’a été la visite du Premier ministre Moussa Mara dans cette région. Ce serait sous l’effet de la colère et de l’indignation après la tentative d’empêchement de M. Mara de rentrer à Kidal qui fait pourtant de la République du Mali ; l’assassinat lâche des préfets et sous-préfets ; la prise d’une trentaine d’otages au gouvernorat de Kida, que l’armée a réagi.
Si une conclusion devait être aussi tirée de ces tragiques événements, c’est bien les capacités encore destructrices des soi-disant rebelles. Sans oublier que la hiérarchie devra désormais miser sur l’expérience et la connaissance du terrain, tout en pactisant avec la Communauté internationale. De toutes les façons, le vin est tiré et il faut à tout prix le boire jusqu’à la lie ! Faisons donc nôtre cet appel de Moussa Mara : «Construisons ensemble ce Mali. Ce Mali divers, mais ce Mali uni», sans parler le langage des Kalachnikovs.
Bruno LOMA
L’utilisation de l’aviation militaire est bien règlementée, veuillez vous renseigner. Toute armée ne pourra l’utiliser qu’en cas d’agression extérieure. Il n’est pas permis à une armée d’utiliser l’aviation dans son propre pays, sinon il aurait suffit que chaque région ait un MI-24 et c’est tout le tour est joué!!Si vous voulez utiliser l’aérien SIGNEZ LE PACTE DE DEFENSE AVEC LA FRANCE et cette dernière pourr
Quelles stratégie de défense du territoire national.
Sans jamais porté une tenue militaire, je contribue par la réflexion à la défense de notre cher Mali. Une aviation militaire solide et opérationnelle doit constituer l’axe central du système de défense.
Pour couvrir un territoire aussi vaste que le nord du Mali, il faut tout simplement disposer d’une aviation adéquate, c à d des hélicoptères type MI – 25 russes (très efficaces)et peuvent désorganiser à tous les coups l’ennemi, puis d’avions de reconnaissance qui se chargent de l’observation de nuit comme de jour, de donner toute l’information sur les mouvements au sol et les positions GPS si nécessaire de l’ennemi. avec vingt milliard CFA, on aurait pu déjà acquérir au moins 6 hélico.
L ARMEE LES A SOUS ESTIME SINON ON A 1500 COMMANDOS MINIMUM EN SERVICE ACTIFS !
ILS ONT TT SIMPLEMENT PAS ENVOYE LA BONNE FOURNEE POINT BARRE !
DES JEUNES EN TETE FACE A DES MNLA AQMI MAA ET HCUA C EST DU SUICIDE !
Une faute impardonnable!
En accusant l’armée de tous les pêchés d’israël et en ne s’assumant pas au sommet de notre État, IBK et Mara, veulent se faire passer comme des saints alors qu’ils ne cessent de commettre leur faute impardonnable sur l’affaire de Kidal.
En effet IBK et Mara ne pouvaient ne pas savoir, lorsqu’ils briquaient la magistrature suprême de ce pays en juillet 2013, que nous traversons une crise sécuritaire et institutionnelle grave qui nécessite une réforme complète de notre armée.
Sachant cela comme tout autre malien, ils ont quand promis “l’honneur” et la “dignité” au peuple malien.
Mais une fois élu président de la république et nommé premier ministre de ce pays, ils se sont adonnés à la promotion de leurs familles et belles familles et au gaspillage des ressources publiques dans des avions, motards, rénovations de maisons privées et passations de marchés publics douteux.
L’armée n’a jamais reçu d’eux un quelconque moyen aérien pour assurer la suprématie malienne dans les airs à Kidal.
Et quand on attaque un ennemi enraciné depuis belle lurette sur un territoire donné, on ne peut pas ignorer que le contrôle des airs est le préalable à toute offensive terrestre.
Mais le matamore Moro Mara en a cure de cette précaution d’usage.
Il s’en alla à Kidal pour y faire figuration et tromper les esprits les plus tronqués comme quoi il est héros alors que c’est un héron en fuite entre le gouvernorat de Kidal, le camp Minusma et le camp 2 de Kidal avant de le livrer aux voyous armés du Mnla pour aller dormir à Gao dans son mensonge éhonté.
Cet individu minuscule au devant des défis majuscules de notre nation ignore totalement le sens des mots “patriotisme” et “dignité” tellement qu’il est bercé dans l’opportunisme farfelu et l’arrivisme béant.
Nous devrons donc lui dire en face la faute qu’il a commis au nord de notre pays et qui a conduit à l’assassinat lâche de 8 préfets de la république du Mali bien avant l’hécatombe de nos soldats froidement abattus dans la précipitation d’une aventure militaire suicidaire mal préparée à Kidal sans stratégie et sans renseignement.
Mara must go!
He must also respond to our justice.
IBK also after his presidential term must respond to our justice.
Wa salam!
Comments are closed.