Chef de la Coalition pour le peuple de l’Azawad (CPA) reconnu par le gouvernement et la médiation, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune est un ex-rebelle qui s’est, depuis le 15 mai 2015, alors que les groupes armés de la CMA refusaient de signer l’accord, est venu à Bamako apposer sa signature au nom de la CPA dont il est le Secrétaire général.
Bamako- 21/12/2015- Quelques mois après le parachèvement de l’accord, son geste lui a valu, lui et d’autres mouvements de la plateforme, d’être combattus par des groupes armés hostiles à leur représentation au sein d’un comité de suivi. D’où e blocage actuel.
Se sentant en passe d’être exclus, Mohamed et ses amis de la plateforme dont il est d’ailleurs signataire depuis juin 2014 à Alger, se sont dès le départ, retrouvés au sein de la Compis 15 qui est pour eux un espace de plaidoyer pour bannir toute idée d’exclusion dans le processus d’après signature.
Aujourd’hui, ils ont affaire au Maître Harouna Toureh qu’ils soupçonnent d’être pénétrés des nouveaux agendas qu’ils ne comprennent pas depuis que cet accord a été signé. Et si toujours est-il que le processus piétine, c’est le simple fait de Harouna Toureh, croient-ils mordicus. Car, « Me Toureh a violé le principe fondamental qui constitue le pilier sur lequel reposent l’unité et la dignité du Mali, notamment le caractère inclusif de l’accord », fulmine Mohamed Ousmane.
En outre, si depuis peu, il est affirmé que le comité de suivi, organe exécutif pour la mise en œuvre de l’accord est en place, Mohamed Ousamane en qualité de coordinateur de la Compis 15, appellent à la raison. « Pendant six mois, pour éviter de faire peur aux populations, on dit que le comité de suivi est mis en place et qu’il fonctionne, alors qu’il il n’y a pas de comité de suivi », laisse-t-il entendre.
Ce qu’il y a eu depuis six mois à ce jour, selon lui, c’est l’assemblée constitutive du Comité. Ce qui n’est pas l’organe exécutif lui-même, car le problème de représentativité des différents groupes armés, n’est toujours pas tranché.
Et encore, si le processus est bloqué, la raison est simple selon Mohamed : « On ne parvient pas à mettre l’exécutif en place tout simplement parce que le principe de l’exclusion est en passe d’être violé par certains individus », pour désigner Me Harouna Toureh.
Issiaka M Tamboura (maliweb.net)
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