C’était inimaginable il y a seulement quelques temps : les groupes armés de Kidal se retourner contre les soldats de la mission Onusienne (Minusma) et française (Barkhane). Pourtant, c’est ce qui est arrivé dans la journée du lundi 18 avril dernier, quand tel un ouragan, une meute de femmes et de jeunes kidalois, s’est déchaînée contre les deux forces, l’une est à Kidal pour la sécurisation des civils et de la mise en œuvre de l’accord de paix ; l’autre, qui a aussi ses quartiers dans la localité, dédie sa présence dans le cadre d’une traque (au Sahel) des terroristes et autres trafiquants d’armes.
C’est justement l’arrestation, il y a quelques jours, d’individus soupçonnés de faire un trafic d’armes de guerre, qui a, selon toute vraisemblance, détérioré le climat pacifique qui a jusque-là existé entre les populations de la localité et les deux forces étrangères préférées à l’armée malienne. En effet, l’on se rappelle le retournement spectaculaire prise par l’opération Serval, qui, après les étapes de Douentza, Gao et Tombouctou, a mis de côté les éléments de l’armée malienne avec lesquels l’opération de la libération a commencé, le 10 janvier 2013.
A l’époque, toutes sortes d’idées étaient avancées pour justifier la mise à l’index des Fama pour l’étape de Kidal. «Avec ce qui était arrivé, il faut craindre que l’entrée de l’armée malienne à Kidal, ne donne lieu à des actes de représailles sur la population civile», entendait-on sur certaines bouches. D’autres disaient, du temps où il vivait encore que le vieux Attaher Ag Intalla, «l’Amenokal de Kidal, ne fait pas confiance à l’armée malienne et souhaite la présence des forces étrangères pour assurer la protection des populations de Kidal, 8è région du Mali. Depuis cette date, on a pratiquement déroulée le tapis rouge à Kidal, pour les soldats de Serval et ceux de la Minusma.
Tout se passait bien ; chacun s’adonnait à ses propres activités ( ?), en évitant de poser tout acte qui peut mécontenter l’autre. Depuis plus de trois ans, Kidal est géré dans ce semblant d’entente (tacite) entre d’une part les mouvements armés réunis au sein de la Cma, et de l’autre les forces étrangères. Qui ont rarement été inquiétées dans leurs bases kidaloises, à part, les soucis émanant du coté du chef du mouvement terroriste Ansar Dine. Lequel n’a jamais accepté l’accord signé et à travers différentes manifestations promettait de mener le ‘Jihad’ contre les forces étrangères…
Rupture d’un pacte ?
C’est de toute évidence ce qui vient d’arriver. En cause ? Les soldats de la force Barkhane dont le tort a été le fait d’avoir interpellés des individus, soupçonnés d’activités illicites, plus exactement de trafic d’armes ; Mais qui sont ceux qui ont été interpellés par les militaires français ? Quelles sont leur véritable identité et attache ? C’est le but des émeutes du lundi ; une manifestation qui visait à reprocher à la force Barkhane l’arrestation d’enfants de la localité, des membres bon teint du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Conséquence ?
La journée du lundi, a été des plus chaudes à Kidal où la cible était les anciens partenaires de Barkhane et de la Minusma. En effet, des manifestants très agités ont battu le pavé toute la journée dans la ville. Et, malgré l’opposition des casques bleus, l’aéroport de la ville placé sous la surveillance de la Minusma, a été vandalisé. Dans la foulée, des tirs à balles réelles sont partis ; deux jeunes manifestants sont fauchés et dix autres blessés.
Mais à ce stade, les soldats de la Minusma ne reconnaissent pas être les auteurs de ces balles assassines. Le communiqué qu’elle a publié suite à ces incidents douloureux, n’a, visiblement pas trop convaincu la Coordination des mouvements de l’Azawad. La Cma, dans une déclaration au ton très dur, exige à ce qu’une «enquête soit diligentée sur les circonstances exactes de ces tristes événements». Avec cette situation, il faut craindre une nouveau raidissement de la situation sécuritaire, au moment où tous les regards sont tournés actuellement vers le cantonnement, la démobilisation et l’intégration et/ou insertion des ex combattants des groupes armés.
Papa Sow (maliweb.net)
La Cma et la MINUSMA au bord de la rupture ? Noooon il n’y pas match entre la CMA et la Minus(c)ma. Le premier n’est pas le gouvernement du Mali, qui s’etait emmure dans un silence complice quand la police de la derniere avait fauche des jeunes de Gao.. Il aurait enquete et les resultats “chante ” partout et la CMA endommage a souhait. Qui est fou!
Il faut donner du temps au temps (disait Mitterrand) : "En effet, l’on se rappelle le retournement spectaculaire prise par l’opération Serval, qui, après les étapes de Douentza, Gao et Tombouctou, a mis de côté les éléments de l’armée malienne avec lesquels l’opération de la libération a commencé, le 10 janvier 2013. A l’époque, toutes sortes d’idées étaient avancées pour justifier la mise à l’index des Fama pour l’étape de Kidal. «Avec ce qui était arrivé, il faut craindre que l’entrée de l’armée malienne à Kidal, ne donne lieu à des actes de représailles sur la population civile», entendait-on sur certaines bouches. D’autres disaient, du temps où il vivait encore que le vieux Attaher Ag Intalla, «l’Amenokal de Kidal, ne fait pas confiance à l’armée malienne et souhaite la présence des forces étrangères pour assurer la protection des populations de Kidal, 8è région du Mali."
Comments are closed.