Avancée décisive pour le dialogue entre Gouvernement et Groupes armés : Mnla, Maa, Hcua ont déclaré “Oui!” pour un dialogue inter-malien “inclusif”, avant-hier lundi à Alger

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Groupe MNLA
Groupe MNLA à Ouagadougou (photo archives)

Réunis, depuis le jeudi 5 juin 2014, autour du médiateur algérien pour mener de nouvelles consultations exploratoires, visant au parachèvement d’une plate-forme commune de revendications dans le cadre des négociations de paix avec le Gouvernement malien, les principaux dirigeants des trois groupes armés qui ont signé, avant-hier lundi 9 juin 2014 dans la soirée à Alger, un document dit “Déclaration d’Alger”. A travers cette “Déclaration d’Alger”, les groupes armés ont réaffirmé leur volonté de s’engager dans le dialogue inter-malien “inclusif”, ainsi que leur volonté d’oeuvrer à la “consolidation de la dynamique de paix en cours”, affirme un communiqué publié par le Ministère algérien des Affaires Étrangères. Après la signature du cessez-le feu le 23 mai dernier, celle de la “Déclaration d’Alger” marque donc une avancée décisive vers le début du dialogue inter-malien “inclusif”.

 

La nouvelle encourageante est tombée avant-hier lundi 9 juin 2014 dans la soirée à Alger, où les trois groupes armés (Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla), le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (Hcua) et le Mouvement Arabe de l’azawad (Maa) étaient réunis, depuis le jeudi 5 juin 2014, autour du médiateur algérien pour mener de nouvelles consultations exploratoires, visant au parachèvement d’une plate-forme commune de revendications dans le cadre des négociations de paix avec le Gouvernement malien.

 

Nouvelle encourageante en ce sens que les trois groupes (Mnla, Maa, Hcua) ont procédé, à l’issue desdites consultations, à la signature d’un document dit “Déclaration d’Alger”. A travers cette “Déclaration d’Alger”, les groupes armés ont réaffirmé leur volonté de s’engager dans le dialogue inter-malien “inclusif”, ainsi que leur volonté d’oeuvrer à la “consolidation de la dynamique de paix en cours”, affirme un communiqué publié par le Ministère algérien des Affaires Étrangères.

 

Toujours selon ce communiqué le dialogue inter-malien vise à trouver une solution “définitive” à l’instabilité dans le nord du Mali par “la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali”.

 

Le communiqué publié par le Ministère algérien des Affaires Étrangères souligne que l’adoption de la “Déclaration d’Alger” s’inscrit dans “l’esprit” des consultations exploratoires engagées par l’Algérie pour réunir les conditions de “succès” du dialogue intermalien “inclusif”.

Après la signature du cessez-le feu le 23 mai dernier, celle de la “Déclaration d’Alger” marque donc une avancée décisive vers le début du dialogue inter-malien “inclusif”.

 

Il faut préciser que ce sont les principaux dirigeants des trois groupes armés qui ont signé la “Déclaration d’Alger”. Il s’agit de Bilal Ag ACHERIF pour le Mnla, de Alghabass Ag INTALLA pour le Hcua, de Sidi Brahim Ould SIDATI pour le Maa.

 

Ces trois leaders ont par ailleurs publié une déclaration à travers laquelle ils ont lancé “un appel à toutes personnes et à tous groupes armés hors processus” de rallier “l’un des trois (3) mouvements officiels de l’Azawad : le Mnla, le Hcua ou le Maa” dans un délai de “trente (30) jours, soit d’ici le 29 juin 2014”.

 

Passé ce délai, les trois groupes armés (Mnla-Maa-Hcua) déclarent que “toute personne et groupe armé qui n’auront pas fait leur choix à cette date seront responsables de toutes décisions qui seront prises à leur encontre.” Le sous entendu semble très clair.

 

Pour rappel, c’est depuis le jeudi 5 juin 2014 que l’Alger accueillait les mouvements du nord du Mali pour des consultations exploratoires élargies, dans le cadre des efforts de la communauté internationale et des pays voisins du Mali visant la recherche d’une solution définitive au problème du septentrion malien.

 

Cet ultime round des consultations exploratoires était destiné, selon nos informations, au parachèvement de la plate-forme des négociations visant à trouver une issue à la crise dans notre pays. Aussi la participation des principaux dirigeants de tous les mouvements du Nord concernés à ces consultations traduisait-elle “une volonté de poursuivre la dynamique d’apaisement enclenchée à la faveur du cessez-le-feu intervenu le 21 mai dernier dans la région, mais aussi d’accélérer les préparatifs au dialogue intermalien inclusif”. C’est du moins ce que l’on a relevé du côté algérien.

 

Il faut rappeler que c’est en janvier 2014 que l’Algérie a engagé, à la demande du Président IBK, le premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du Nord, une “étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé”, comme on le souligne du côté algérien. Lors de ce premier round de pourparlers exploratoires, les groupes armés Mnla et Maa avaient rejeté l’intermédiation algérienne. Une position désormais révolue.

Baba SANGARÉ

 

 

Déclaration des secrétaires généraux du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla)

Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua)

Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa)

 

L’analyse de la situation sécuritaire sur le territoire de l’Azawad, amène à constater une circulation anarchique des armes et une multiplication des groupes armés. Ces groupes armés issus de l’Azawad et de l’extérieur, qui sont hors processus, constituent un facteur d’insécurité dans l’Azawad et pour ses populations.

 

Les mouvements de l’Azawad, après constat dans les villes et sur tout le territoire, lancent un appel à toutes personnes et à tous groupes armés hors processus qu’ils ont la liberté de choisir en trente (30) jours, soit d’ici le 29/06/2014, le ralliement à l’un des trois (3) mouvements officiels de l’Azawad : le Mnla, le Hcua ou le Maa.

 

 

Toute personne et groupe armé qui n’auront pas fait leur choix à cette date seront responsables de toutes décisions qui seront prises à leur encontre.

La présente de déclaration des mouvements de l’Azawad est un gage de leur volonté d’asseoir une sécurité réelle pour les azawadiens. A cet effet il est demandé à la population d’apporter leur contribution pour la réussite de cette démarche et à la communauté internationale de maintenir son encouragement et d’apporter son assistance.

Publié le mardi 10 juin 2014

Pour Mnla : Bilal Ag ACHERIF

Pour le Hcua : Alghabass Ag INTALLA

Pour le Maa : Sidi Brahim Ould SIDATI

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4 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Le fait que les groupes MNLA, HCUA et MAA veuillent être les interlocuteurs uniques du gouvernement Malien et de la communauté internationale est intéressant s’ils étaient mandatés par tout le nord du Mali pour ce faire.

    Mais malheureusement, ce n’est pas le cas et, à mon avis, ça ne risque pas de l’être CAR les autres groupes FPR et CPA (de Ag Mohamed Assaleh, issu du MNLA) et la société civile du nord du Mali dont la plate-forme Kel Tamasheq n’accepteront pas.

    Je ne suis pas d’accord avec cette dernière sur le fait qu’il ne faille pas intégrer les groupes MNLA, HCUA et MAA dans les pourparlers inclusifs.

    Les pourparlers inclusifs inter-maliens doivent intégrer toutes les communautés du Mali, en particulier du nord du Mali, des représentants de l’État Malien, des forces de défense et sécurité, de tous les groupes armés du nord du Mali, de la société civile, des religieux.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC et GOUVERNANCE
    E-Mail: Webanassane@yahoo.com

  2. A travers cette “Déclaration d’Alger”, les groupes armés ont réaffirmé leur volonté de s’engager dans le dialogue inter-malien « inclusif »

    La présente de déclaration des mouvements de l’Azawad est un gage de leur volonté d’asseoir une sécurité réelle pour les azawadiens

    Comment vous comprenez ces deux paragraphes?
    En tous cas espérons pour le Mali.

  3. “les trois groupes (Mnla, Maa, Hcua) ont réaffirmé leur volonté de s’engager…dialogue inter-malien…”

    On se dit enfin malien ?

    En tout cas, IBK est on ne peut plus claire : pas d’indépendance, pas d’autonomie, pas de fédéralisme…

    Les maliens sont tous derrière lui pour ça…Et vous, les “azawadien” ???? VOUS ÊTES MALIEN JUSQU’À QUEL POINTS ??? 🙄

  4. « la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali ».
    j’ai tout écrit ici, dans ce forum social, que le mnla et autres aiment le pays mieux que n’importe quel autre dirigeant du mali, mais c’est la gestion familiale, corrompue, partisane des nos dirigeants qui est à la base de tous nos maux.
    on n’a besoin pas d’une décentralisation poussée comme le laisser entendre nos dirigeant; nous avons besoin d’une bonne gestion des biens publics, tout le reste, je dis bien, le reste est fable.

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