Cette sortie médiatique du chef traditionnel des Iforas de Kidal, Mohamed Ag Intallah, une première depuis sa désignation, il y a de cela quelques mois en remplacement de son défunt père, a le mérite de pousser à l’optimisme. Même s’il reste entendu que l’Amenokal va en porte à faux des propos qu’il a tenus récemment à Aguelhok, lors d’un meeting en compagnie du chef militaire du HCUA, Cheick Haoussa, non moins bras droit d’Iyad Ag Ghaly, le seigneur de la guerre et narcotrafiquant notoire dont la tête est mise à prix par les Etats Unis d’Amérique.
Au cours duquel meeting, il s’affichait clairement aux côtés des séparatistes et exhortait les populations à rester ” unies dans le HCUA ” et à soutenir la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad présente à Alger. (L’Indépendant n°3690 du mardi 24 février 2015).
La duplicité dont il a fait preuve semble être édictée par deux facteurs essentiels.
Primo : Mohamed Ag Intallah a hérité de son père la chefferie traditionnelle des Iforas de Kidal que lui disputait son turbulent frère AlGabass Ag Intallah, par ailleurs soutenu et pistonné par un certain Iyad Ag Ghaly, disposant d’une forte capacité de nuisance (la horde de jihadistes acquis à sa cause et le rôle non négligeable joué par ses lieutenants dans le dispositif sécuritaire des séparatistes dans leur reconquête des villes du nord lui vaut aujourd’hui une certaine respectabilité). Le député RPM, qui n’a jamais su faire prévaloir son autorité à Kidal en raison des fortes rivalités de son propre clan, des groupes séparatistes et de la pression sur lui exercée se devait de rassurer ces derniers en tenant à l’interne un discours qui les rassure. Comme ce fut le cas à Aguelhok, le 16 février dernier. Et qui lui permet de sauver une couronne qui s’amenuisait de plus en plus.
Secundo : il se devait, compte tenu de son statut de chef traditionnel, de chercher à conserver l’estime du pouvoir central et de la communauté internationale, en tenant des propos que le commun des Maliens, éprouvé par plusieurs mois de guerre, aimerait entendre. Comme celui prononcé mercredi dernier sur Rfi.
Toutefois il y a lieu de s’interroger sur cette soudaine sortie médiatique de l’Amenokal qui, pourtant, était resté muet pendant que le GATIA, fer de lance des forces patriotiques, déterminé à sauver l’unité nationale, subissait les assauts répétés des séparatistes venus de Kidal. Que dire des attaques barbares et cruelles auxquelles font face les populations de la région de Kidal et environs ?
Aussi Mohamed Ag Intallah était demeuré silencieux quand la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad, présente à Alger dans le cadre des pourparlers inclusifs inter-Maliens, a de nouveau remis sur la table les questions de fédéralisme ou d’autonomie des régions du Nord. Alors qu’on croyait ces questions déjà débattues et résolues lors des troisième et quatrième rounds des pourparlers.
Cependant, le nouvel Amenokal qui a fait naitre, mercredi, beaucoup d’espoir chez de nombreux Maliens et une partie de la communauté internationale épris de justice et de paix, doit aller au-delà de simples mots et s’affirmer comme le véritable chef des Iforas de Kidal. Cela, en faisant entendre le discours de la vérité aux séparatistes et en usant de son influence pour que cessent les actes de représailles sur les populations non acquises à l’ ” Azawad “. Et en s’impliquant pour que ces populations meurtries puissent exprimer leurs opinions en toute liberté et vivent en toute sécurité.
En réaffirmant son attachement à la République et son opposition à toute forme d’indépendance ou d’autonomie de la région de Kidal, l’Amenokal a désormais la lourde responsabilité de faire entendre raison à ses frères de Kidal et de les engager sur cette voie.
Abdoulaye DIARRA
UN POEME : KIDAL PARLE AU MALI
(Kidal si triste parle enfin au Mali mais pour qui ?)
« Plongée dans la nuit noire, nuit noire, aussi noire comme l’obscurité de la tombe,
Ma tombe qu’ils veulent m’y enfoncer par leurs cœurs de méchants et d’opportunistes,
Grelottant si lourdement, pas par ce froid aigri mais, mais par leur volonté malsaine,
Leur volonté si bien animée par cette haine sans fondement contre toi
Pour les rendre si aveugle par le fait de leur orgueil exacerbé, irrationnel
Je suis ta Kidal, ta région si lointaine aujourd’hui de ta chaleur maternelle,
Ta fille de moi Kidal qui te pleure, qui te pleure ma chère mère, mon Mali !
Je suis Kidal, ta région du fonds de ce désert, ce désert chaotique qui te réclame,
Qui te réclame tes camions remplis de vivre et de tes enfants du Sud
Sans lesquels, je ne saurai exister ou tenir jusqu’à cette date qu’ils ont voulu,
Qu’ils ont voulu me jeter dans cette nuit noire pour que je te réclame aujourd’hui
Haut et fort puisque me voyant vider de mes fils, tes fils,
Ces dignes fils de toi, tout comme moi, qui ne savent où aller ou que faire
Puisque ne sachant comment se défaire d’eux puisque armés contre eux.
Je suis ta Kidal, l’orpheline abandonnée dans ce désert brulant par ce soleil révolté
Qui vagit comme cet enfant affamé, assoiffé, aux lèvres sèches, les yeux hagards
Devant les seins flasques, sans lait de sa mère mourante sur ce désert !
Kidal, je le suis ! Kidal, je le serai de toi, chère mère « Maliba »,
Toi qui as toujours su me dompter, toi qui m’a tant nourri de tes seins si doux !
Je suis ta ville de Kidal qui veut tes enfants travailleurs pour moi
Pour que je vive encore sous le rythme de mon takamba et du tinden non aigris.
Je ne suis pas cette Kidal de la haine pour la couleur de la peau
Sinon, je n’allais pas être ce mélange salué par la Culture Universelle
Où j’ai des Coulibaly, des Keita, des Soumahoro….. issus de mon brassage !
Je ne suis pas cette Kidal du contre Dieu, l’Unique, l’Absolu
Pour s’anéantir avec ces bombes, tuant de surcroit ces innocents qui n’ont rien fait
Au nom de l’extrémisme jamais dictée par le Prophète, le Dernier paraclet de Lui Dieu,
Non, je ne suis pas ces Kidal chantées par eux pour leurs buts personnels malsains.
Je suis cette Kidal de Toi, mon Mali Unique et envié du Monde entier par ce cousinage inégalé,
Ce Mali du Peulhs sur le dos du bwa, du sonrhaï sur la tète du dogon,
Du bellah ami du touareg, du senoufou esclave du Minianka, du, du ……..
Hum ! Du coulibaly et ses Keïta, du Maiga et ses Touré, du Diarra et ses Traoré,
Du Monékata et ses Diabaté, du Diallo et ses Fané et Ballo et vis-versa, du, du……
Oui, Je suis cette Kidal de tes biennales où le brassage m’a permis
La connexion aux autres, les autres à moi où l’on ne parlait que toi, Mali !
Ils ont dit ! Oui, ils ont dit : « Azawad ! Azawad ! Azawad ! » Hum !
Que sera moi, si je suis Azawad et que Sikasso n’était pas kénédougou,
Si Ségou n’était balanzan, Si Kayes n’était pas kasso,
Si, si, si ce Mali n’était pas unique et indivisible devant le Monde entier,
Ce Monde entier qui me rie, moi Kidal et non toi, Mali
Puisque sachant que je ne serai rien sans toi Mali, toi ce Mali des grands empires
Pour que je dise aujourd’hui à qui veut l’attendre : je ne te quitterai jamais, toi Maliba, ma mère »
ADAMA SIDIBE « Je veux ce Mali »
Ibk Traitre lache
Il n'ya pas d'autres option que l'unicité du Mali. Donc faisons confiance à l'Amenokal Mohamed Ag INTALLA du RPM qui est élu à 100% à Tin Essako ! Son hatitude traduit l'etat d'âme des touaregs de Kidal en général ! S'il peut se déplacer en sécurité partout de Kidal à Ménaka, c'est que son influence est réelle. C'est que le HCUA et Yad sont d'accords et leurs alliés algériens AQMI seront musélés par ses parents. C'est que le Porte avion des terroristes c'est à dire le MNLA est à quai. C'est le fils de son père et comme son père il suit la DIRECTION du VENT DOMINANT dans le DESERT ! Comme son Père il sait que : "les eaux de l'Addrar coulent vers le sud en direction de l'artère nourricier le fleuve Niger, DJOLIBA du MALIBA !
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