Tiéman Hubert Coulibaly face à la presse: «Notre pays court un grand risque si l’on ne parvient pas à gérer les conflits fonciers »

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Présenter aux journalistes les grandes lignes de la réforme foncière en cours depuis quelques moins au ministère des Domaines de l’Etat, des Affaires Foncières et du Patrimoine. Voilà l’exercice auquel s’est soumis jeudi dernier, dans la salle de conférences de son département, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly.

 

 

Cette grande première depuis l’arrivée du ministre Coulibaly à la tête du département a essentiellement porté sur la suspension temporaire des attributions domaniales et la relecture des textes régissant le secteur.

 

 

Sur le premier point et comme nous l’annoncions dans notre dernière livraison, Tièman Hubert Coulibaly a déclaré que, pour permettre au Gouvernement de faire l’inventaire des conflits fonciers dans notre pays, entre autres, les autorités actuelles avaient décidé de suspendre, par un arrêté interministériel et cela pour 6 mois renouvelables, toutes les attributions domaniales sur toute l’étendue du territoire.

 

 

Si la mesure de suspension est effectivement entrée en vigueur depuis le 21 août 2014, avec la signature de l’arrêté interministériel dans ce sens, il faudra attendre quelque temps pour se faire une idée de ce que va être le contenu des nouveaux textes, en cours d’élaboration.

 

 

Mais, la seule certitude qu’il y ait, c’est qu’ils devront permettre une réduction du nombre des intervenants dans le secteur. Un nombre élevé qui est, selon le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, à la base de la plupart des problèmes fonciers qu’on connait maintenant.

 

Pour le ministre Coulibaly, il faut agir, et vite. «Car le risque qu’encourt notre pays est grand, avec le pillage des réserves foncières qui a atteint un niveau inquiétant. Le résultat, c’est un glissement de souveraineté foncière, des mains de l’Etat à des mains et des intérêts privés, qui, aujourd’hui, ne sont pas les mains les plus rassurantes.

 

Les réserves foncières de l’Etat s’amenuisent à telle enseigne que, pour les projets d’aménagements urbains et les projets d’aménagement même du territoire, si nous ne faisons pas attention, l’Etat risque de se retrouver sans terres pour satisfaire les politiques publiques qu’il jugera opportunes pour l’épanouissement des Maliens.

 

La spéculation foncière a atteint un niveau inquiétant. Notre pays court un grand risque si l’on ne parvient pas à gérer les conflits fonciers» a déclaré Tiéman Hubert Coulibaly. Le ministre des Domaines a aussi informé les journalistes de la tenue prochaine d’une table ronde des bailleurs pour le financement de la mise en place d’un système d’information foncière de type cadastre pour les villes de Bamako et Kati, où se concentre l’essentiel des conflits fonciers. Ce système d’information coûtera 30 milliards de FCFA.

 

Yaya Samaké

 

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2 COMMENTAIRES

  1. M Samake, tout est déjà bien écris ce ministre ne creera qu’une nouvelle confusion. Le foncier du Mali a simplement besoin d’une pédagogie responsable pour éduquer l’administrateur et le peuple. L’administrateur est le grand perturbateur de règles c’est toujours lui qui s’arrange à soustraire 40% des terres à immatriculer, et en complicité avec les géomètres experts qui aisément prennent 20% du terroir de ce peuple souffrant. Ce sont ces soustractions qui font l’objet de la spéculation à outrance. Le remède aujourd’hui est faire cartographie de chaque village pour définition de limite administrative puis réconfirmer l’autorité du chêf du village. Créer un guichet unique d’immatriculation au service du domaine et cadastre en vue de centraliser tous les dossiers fonciers du Mali. Faire des émissions télévisées pour éduquer tous ses villageois et les aider à combattre les imposteurs. Le ministre ne pourra régler aucun litige même si identifié. La Justice est là pour règlement.

  2. Du courage M. le Ministre.
    Ce ne sera pas facile mais un peu de courage vous le fera trouver.

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