Mise en œuvre de l’accord d’Alger : Prise en compte de certaines aspirations de la CMA et Sauvegarde de la Souveraineté

24
Dr ANASSER AG RHISSA EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE

Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

 

 

Mise en œuvre de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali : Lettre ouverte en ligne au Président, aux Maliens et aux Partenaires portant sur la prise en compte des aspirations de la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) et la sauvegarde de la Souveraineté.

 

 

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.

Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,

Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,

Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,

Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,

Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,

Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,

Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,

Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,

Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,

Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Chers frères et sœurs Maliens,

 

 

Félicitations à la médiation internationale et aux parties prenantes Maliennes d’avoir établi le consensus et d’avoir signé les deux documents historiques issus des rencontres, qui ont eu lieu à Alger du 25 Mai 2015 au 05 juin 2015, pour la préparation de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Le premier document porte sur les conclusions des consultations sur la préparation à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, issu du processus d’Alger.
Le second document porte sur les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain.

 

Après avoir paraphé le projet d’accord d’Alger, la CMA (Coordination des Mouvements de l’azawad),  n’avait pas signé, le 15 Mai 2015, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, car, disait-elle, ses aspirations n’avaient pas été prises en compte.

 

Un des objectifs des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, organisées par la médiation élargie, du 25 Mai au 05 Juin 2015 à Alger, est d’étudier la possibilité de prise en compte des aspirations de la CMA pendant la mise en œuvre de l’accord.

 

Naturellement, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé le 15 Mai 2015 à Bamako, n’a pas été modifié et ne sera pas modifié.

 

Plusieurs aspirations de la CMA seront prises en compte partiellement pendant la mise en œuvre de l’accord et d’autres n’ont pas été retenues telles que la création d’une fédération ou confédération, la création d’une assemblée interrégionale et les quarante pourcent du budget de l’Etat par an, sur vingt ans, qu’elle souhaite que l’Etat alloue aux régions du nord.

 

La conférence d’entente nationale (article 5 de l’accord) qui sera organisée, plus tard, examinera la demande de validation de l’azawad comme entité géographique, politique et juridique.

 

Nous allons voir que les deux documents (prise en compte des aspirations de la CMA pendant la mise en œuvre de l’accord et les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain) ne mettront pas en péril la souveraineté des régions et  celle du Mali.

 

  1. Aspirations de la CMA prises en compte partiellement

 

Sur Le relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, fournit par la médiation élargie, à l’issue des consultations avec les parties prenantes au processus d’Alger qui se sont tenues, du 25 Mai au 05 Juin 2015, à Alger, fait apparaître comme éléments prenant en compte certaines aspirations de la CMA (Coordination des Mouvements de l’azawad), les  points 6 et 9, deuxième tiret :

 

– Création des régions de Ménaka et Taoudéni

 

L’accord d’Alger ne prévoyait pas explicitement la création des régions de Ménaka et Taoudéni mais laisse la possibilité d’un aménagement futur du territoire. Cependant, la création des régions de Taoudéni et Ménaka étaient déjà en projet au Mali.

 

Le point 6 de ce relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord va accélérer une telle création mais génèrera un précédent car d’autres grandes villes du Mali pourront être tentées par leurs transformations en régions.

 

– L’inclusion des ressortissants des régions du nord du Mali dans les forces de défense et sécurité

 

L’article 22 de l’accord d’Alger va dans le même sens que l’article 6 (niveau national, dernier tiret).

Ce dernier stipule qu’il faut, AU NIVEAU NATIONAL, assurer une meilleure représentation des populations du nord du Mali dans les institutions et grands services de l’Etat, corps et administrations de la République.
Dans les corps c’est-à-dire dans les forces de défense et sécurité, comme dit l’article 22 qui est clair, les forces redéployées devront inclure un nombre significatif de personnes originaires des régions du nord, y compris dans le commandement, de façon, à conforter le retour de la confiance et faciliter la sécurisation progressive de ces régions.
Au préalable, l’intégration et la réinsertion dans les forces de défense et sécurité se feront en utilisant des critères qui seront spécifiés par la commission DDR (Démobilisation Désarmement et Réinsertion) et la commission d’intégration.
Il ressort des articles 6 et 22, de l’accord d’Alger signé le 15 Mai 2015, que  l’inclusion (intégration/réinsertion) des ressortissants des régions du nord du Mali dans les forces de défense et sécurité se fera au NIVEAU NATIONAL.
Le  point 9, deuxième tiret, de ce relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord d’Alger, stipule que la médiation veillera, qu’en vertu de l’article 22, qu’une insertion prioritaire et majoritaire des combattants  des mouvements politico-militaires, notamment de la CMA , soit prévue au sein des forces de défense et sécurité reconstituées déployées au Nord.

 

En ayant oublié que les règles de la régionalisation doivent s’appliquer à l’identique dans tous les domaines (au sein des forces de défense et sécurité, dans la fonction publique au niveau régional, …), certains, dont moi-même dans un premier temps, ont traité ce point 9, tiret 2, de discriminatoire.

 

En fait, certains citoyens, dont moi-même, ont été surpris par l’inclusion prioritaire et majoritaire des ressortissants du nord dans les forces de défense et sécurité qui seront redéployées au nord du Mali, point 9, tiret 2, du  relevé de conclusions pour la préparation de la mise en œuvre de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, MAIS, si on se réfère à la régionalisation, mise en avant par l’accord d’Alger, qui doit transférer des compétences, du pouvoir et de la souveraineté aux régions, nous devons revenir sur nos propos.

 

En effet, rappelons que la régionalisation permet la libre administration des régions en mettant les citoyens et ressortissants de ces dernières au centre de leurs gouvernances et gestions. D’où, l’implication et l’inclusion prioritaires et majoritaires des ressortissants de ces régions pour leurs gouvernances et gestions.

 

De ce fait, peut-on parler de discrimination or c’est l’essence même de la régionalisation : faire du développement endogène en utilisant, autant que possible, les ressources locales (ressortissants locaux, …) ?

 

En effet, même si la souveraineté  de l’Etat intègre les fonctions de défense et sécurité, pourquoi, une partie de ces fonctions ne pourrait pas être transférée aux régions, tout en gardant le contrôle global au niveau national, d’autant plus que l’Etat s’engage, se référer à  l’article  16 de l’accord, voir ci-dessous, à :

 

–           Transférer aux collectivités territoriales les services déconcentrés relevant de leurs compétences,

 

–           Rendre plus attrayante la fonction publique des collectivités territoriales, PRIORITAIREMENT, dans les régions du nord du Mali,

 

–           Favoriser le recrutement dans la fonction publique des collectivités territoriales, dont les effectifs seront MAJORITAIREMENT réservés aux ressortissants des régions du nord du Mali.

 

Sachant qu’en plus, l’accord d’Alger n’exige pas de critères pour le recrutement dans la fonction publique des collectivités territoriales, or, des critères sont exigés par cet accord pour l’intégration/réintégration/réinsertion dans les forces de défense et sécurité.

 

Il y a transfert d’une partie de  la souveraineté de l’Etat en souveraineté des régions sans mettre en péril la souveraineté nationale, ceci à travers le recrutement en utilisant des critères et le contrôle effectués aux niveaux national et régional.

 

En effet, les forces redéployées sont recrutées au niveau national pour être ensuite affectées au niveau régional.

 

Acceptons l’application à l’identique des règles de la régionalisation dans la fonction publique des collectivités territoriales et pour les forces de défense et sécurité.

 

Acceptons, donc, en tenant compte des règles de la régionalisation et du contenu de l’accord, le relevé de conclusions (premier document) des consultations pour la préparation de la mise en œuvre de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a été signé à Alger le 05 juin 2015.

 

  1. Y aurait-il perte de souveraineté avec l’application de l’accord d’Alger ?

 

D’après le constitutionaliste Allemand, Georg Jellinek, la souveraineté est la compétence des compétences.

 

Le souverain peut être l’Etat ou un citoyen ou une région ou une commune ou un peuple ou une nation, …. D’après Wikipédia, le souverain est celui qui décide, qui a le pouvoir de commander et comment il lui a été conféré.

 

Le souverain peut déléguer ou transférer des compétences sans porter atteinte à sa souveraineté (ses fonctions régaliennes) tant qu’il possède la possibilité de reprendre ces compétences.

 

On peut faire du partage ou de transfert de souveraineté, exemples, transferts de la souveraineté de l’Etat aux citoyens, aux régions, aux communes, au peuple et à la nation.

 

D’où plusieurs formes de souveraineté :

 

– la souveraineté de l’Etat : administration organisée à l’intérieur de l’Etat, exercée à travers l’autorité (gouvernement légitime) et le contrôle (police et loi).

 

– celle qui est conférée à un citoyen, souveraineté appartenant à un citoyen, exercée à travers le suffrage universel direct,

 

– celle qui est conférée au peuple : souveraineté populaire (souveraineté appartenant au peuple), exercée à travers des mandataires du peuple agissant pour les intérêts de leurs électeurs,

 

– celle qui est transférée au peuple d’une région : souveraineté d’une région. Les forces de défense et sécurité redéployées au niveau de  chaque région, en particulier d’une région du nord du Mali, vont aider à sauvegarder la souveraineté de cette région en liaison avec les forces de défense et sécurité au niveau national.

 

– celle conférée à la nation : souveraineté nationale (souveraineté appartenant à la nation), exercée à travers des représentants de la nation (régime représentatif), agissant pour l’intérêt général, et à travers le référendum.

 

Contrairement à ce que certains insinuent, ce n’est pas ce partage ou transfert de souveraineté qui fera perdre au Mali sa souveraineté.

 

Théoriquement, en droit international, tous les états sont égaux et indépendants (souverains).

 

Mais est-ce toujours possible de garder sa souveraineté (indépendance) ?

 

En pratique, des Etats peuvent être influencés et même contrôlés par d’autres états ou des organisations internationales.

 

Il peut y avoir des impacts sur leurs souverainetés à travers, par exemples :

 

– la coopération et les relations internationales,

 

– la glocalisation ou la mondialisation ou les liens géostratégiques et géopolitiques,

 

L’accord d’Alger, à travers la régionalisation, le transfert des compétences et du pouvoir vers les citoyens, les communes, les régions, le peuple et la nation tout en garantissant les fonctions régaliennes de l’Etat, permettra au Mali de garder sa souveraineté à travers les différentes formes de souverainetés, qui, avec une utilisation et une coopération intelligentes, un renforcement de capacités, une veille et une implication de tous pour la mise en œuvre de cet accord et pour son suivi, éviteront que le Mali soit influencé voire contrôlé par des organisations ou des puissances extérieures.

 

Chacun (e) doit être gardien de la souveraineté du Mali, à travers la sienne, celle de sa commune, de sa région, de la nation et l’impact de la glocalisation (impact aux niveaux local et régional de la globalisation), de la mondialisation, des coopérations, des relations internationales et des intérêts géostratégiques et géopolitiques sur cette dernière.

 

Pour la sauvegarder, l’implication et la participation de tous/toutes est indispensable.

 

  1. Arrangements sécuritaires

 

Afin de faire régner la quiétude, il est souhaitable, comme les arrangements sécuritaires à Ménaka sont temporaires et que la MINUSMA a pris la responsabilité d’assurer cette sécurisation, que toutes les parties prenantes, y compris le GATIA et la Plateforme, acceptent  et signent les arrangements sécuritaires (deuxième document) proposés par la médiation élargie pour une  cessation des hostilités sur le terrain.

 

Toutes les parties prenantes au processus d’Alger ont signé, le 05 juin 2015, à Alger, sauf la plateforme.  

 

A travers ces arrangements sécuritaires, la protection des personnes et de leurs biens à Ménaka incombe à la MINUSMA en liaison avec les forces de défense et sécurité du Mali.

 

Si un problème, lié à la sécurité et à la protection des personnes et de leurs biens, se produit à Ménaka, c’est, sous la responsabilité de la MINUSMA.

 

Il n’y a pas de perte de souveraineté car la MINUSMA assure cette sécurisation en liaison avec les forces de défense et sécurité du Mali présentes à Ménaka : les FAMAs (Forces Armées MAliennes) sont positionnées à Ménaka et la MINUSMA assure, en concertation avec les autorités compétentes, la protection de la population civile à Ménaka et sur toute l’étendue du Mali.

 

Par la suite, conformément à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, les forces de défense et sécurité seront déployées graduellement pour renforcer et garantir la souveraineté des régions et du Mali tout entier.

 

Collaborons étroitement et efficacement avec les différentes parties prenantes pour arriver rapidement à la mise en œuvre effective de l’accord.

 

  1. Conclusion

 

Favorisons le déploiement des forces  de défense et sécurité incluant des ressortissants des régions du nord, au niveau national, comme le stipulent l’article 6, dernier tiret, et l’article 22 de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali signé le 15 Mai 2015.

 

Ces deux documents historiques, comme dit le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Hamdi Mongi,  qui viennent d’être signés, le 05 Juin 2015 à Alger, ne modifient pas l’accord d’Alger, signé le 15 Mai 2015, mais sont des préparations pour sa mise en œuvre.

 

Ils n’occasionneront pas non plus une perte de souveraineté : ils contribueront à la sauvegarder.

 

Nous devons TOUS, indépendamment des bords politiques, nous unir autour de l’accord d’Alger signé le 15 MAI 2015 et des deux documents de préparation à la mise en œuvre de cet accord.

 

  1. Contact

 

Dr ANASSER AG RHISSA

Expert  TIC, Gouvernance et Sécurité

E-mail : Webanassane@yahoo.com

TEL 78 73 14 61

Commentaires via Facebook :

24 COMMENTAIRES

  1. bonjour Dr Ag Rhissa je vous une question pendant l’occupation de la ville de ménaka par cma la minusma était présente dans cette ville que ce qu’elle a fait pour protéger cette population contre la terreur de cma? l’accord signé à Alger que gatia n’a pas signé est -il applicable ?.

    • Bonjour,
      Merci Wagadu pour vos questions.

      Quand la CMA occupait la ville, aux dires des populations de Ménaka, il y avait beaucoup d’exactions. Malgré tout, la MINUSMA ne les avait pas protégées contre les agissements de la CMA.

      Le document d’arrangements sécuritaires signé à Alger par toutes les parties prenantes sans GATIA est applicable, comme était aussi applicable l’accord signé par toutes les parties prenantes sans certains groupes de la CMA.

      L’essentiel, c’est de démarrer le processus de paix, les derniers arriveront par la suite.

      Naturellement, il est mieux que toutes les parties prenantes signent pour une vraie garantie du cessez-le-feu et de la paix.

      C’est pourquoi, je souhaite que nos frères de GATIA et de la plateforme signent ce document d’arrangements sécuritaires et la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) signe aussi l’accord définitif pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

      Mobilisons-nous TOUS pour la paix et la sécurité durables.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, gouvernance et Sécurité
      TEL 78 73 14 61

  2. @docteur ll

    Dans ces conditions jouons tous francs jeu et procedons à une representativité basée une proportionalité intégrale. Vous pensez que les touaregs serons les plus à plaindre? Si chacun demande à faire la loi chez lui on n’est pas sorti de l’auberge. LES FONCTIONS REGALIENNES DE L’ETAT NE SONT PAS NEGOCIABLES ET NE PEUVENT PAS FAIRE L’OBJET DE SPECULATIONS INTELLECTUELLES.
    Une derniere remarque cher docteur, EN QUOI LES TOUAREGS ONT PLUS DE LEGITIMITÉ QUE LE GATIA? POURQUOI S’ACHARNER SUR MENAKA EN FAISANT SEMBLANT D’OUBLIER KIDAL?

    Best regards.

    • Bonjour,
      Merci Dortmunder de votre message.

      Sachez que le Mali est un état décentralisé avec bientôt la généralisation de la régionalisation.

      Il y a plusieurs types de souverainetés qui doivent être mises en synergie pour concourir à la souveraineté nationale : je vous suggère de lire ma réponse détaillée à l’internaute Moulay, voir plus bas.

      Pour ma part, je trouve que les Touaregs n’ont pas plus de légitimité que le GATIA (qui est aussi constitué à majorité de Touaregs pour votre information) et n’ont aucun droit d’occuper Ménaka tout comme Kidal.

      Vous trouverez, ci-dessous, ma lettre ouverte adressée à l’ONU, au Président Malien, aux Maliens et aux partenaires pour la sécurisation du Mali et sa stabilisation.

      http://www.maliweb.net/lettres-ouvertes/mise-en-oeuvre-de-laccord-dalger-securisation-et-stabilisation-du-mali-981232.html

      Le vendredi 22 MAI 2015 j’avais rencontré Mr Hamdi Mongi , représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, cpour échanger au sujet de cette solution juste avant qu’il n’aille à Alger.

      Après ces dernières rencontres d’Alger, je pense que toutes les parties prenantes doivent s’aligner sur les arrangements qui ont été retenus afin d’installer la quiétude car la MINUSMA a promis d’assurer la sécurité (en liaison avec les forces de défense et sécurité du Mali) de Ménaka et de toutes les localités du Mali: signons et attendons de voir.

      Aujourd’hui, ce qui est important, c’est d’installer les conditions sécuritaires pour la mise en oeuvre de l’accord.

      Dans un mois après la signature de l’accord, doivent démarrer la validation des sites de cantonnement et le cantonnement des ex combattants, puis, par la suite, leur désarmement.

      Les arrangements sécuritaires sont, donc, importants pour démarrer tout ce processus et pour démarrer la mise en oeuvre effective de l’accord.

      Je vous remercie pour vos questions qui ont eu pour avantages de revenir sur des points importants pouvant intéresser tout le monde.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 78 73 14 61

      • Merci d’avoir pris votre temps d’échanger avec moi. Meme si je ne partage pas fondamentalement tous vos points de vus. Continuez.

        Best regards

  3. @docteur.

    Cher docteur j’avoue que depuis vos premiéres contributions vos écrits me laissent perplexes.Le ton est toujours poli et courtois, mais vous ne vous mouillez jamais. C’est bien de detailler les textes,mais il ne serait pas ininterressant de nous dire ce que vous en pensez sincerement au lieu de vouloir plaire coute que coute à tous les maliens. Vous n’etes pas sans savoir que dans ce registre aucun malien ne peut faire concurrence à la girouette MARA. Pour vous y aider je vous pose une seule question, PENSEZ VOUS QUE CE QUI EST SUR LE POINT D’ETRE ACCORDER PAR LE TRUCHEMENT DE CES ACCORDS EST REALISABLE A L’ECHELLE NATIONALE?
    En quoi Taoudeni merite plus d’etre une region que niono ou yorosso? Meme si c’est le texte des accords qui le stipule, un intellectuel de votre niveau ne peut pas ne pas avoir remarqué son CARACTERE OUVERTEMENT DISCRIMINATOIRE.(à suivre…)

    • Bonjour,
      Merci cher frère Dortmunder de votre contribution.

      Je suis étonné que vous ayez dit que je ne donne pas mes points de vue sur les problématiques que j’aborde.

      Je souhaiterais que vous relisiez mes lettres ouvertes sur projet d’accord d’Alger tout comme sur l’accord d’Alger. Elles vous éclaireront sur mes points de vue.

      Vous trouverez ci-dessous une de ces lettres qui pointe sur mes réactions sur le projet d’accord d’Alger ET une de mes contributions sur la CMA (coordination des mouvements de l’azawad).

      http://www.maliweb.net/contributions/accord-pour-la-paix-et-la-reconciliation-au-mali-lettre-ouverte-sur-les-reactions-et-propositions-de-dr-anasser-ag-rhissa-832652.html

      L’accord d’Alger ne prévoyait pas explicitement la création des régions de Ménaka et Taoudéni mais laisse la possibilité d’un aménagement futur du territoire. Cependant, la création des régions de Taoudéni et Ménaka étaient déjà en création au Mali et une loi a déjà été votée à l’assemblée nationale pour ce faire.

      Le point 6 de ce relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord va accélérer une telle création mais générera un précédent car d’autres grandes villes du Mali pourront être tentées par leurs transformations en régions.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 78 73 14 61

    • Bonjour,
      Merci cher frère Dortmunder de votre contribution.

      Je suis étonné que vous ayez dit que je ne donne pas mes points de vue sur les problématiques que j’aborde.

      Je souhaiterais que vous relisiez mes lettres ouvertes sur projet d’accord d’Alger tout comme sur l’accord d’Alger. Elles vous éclaireront sur mes points de vue.

      Vous trouverez ci-dessous une de ces lettres qui pointe sur mes réactions sur le projet d’accord d’Alger ET une de mes contributions sur la CMA (coordination des mouvements de l’azawad).

      http://www.maliweb.net/contributions/accord-pour-la-paix-et-la-reconciliation-au-mali-lettre-ouverte-sur-les-reactions-et-propositions-de-dr-anasser-ag-rhissa-832652.html

      L’adresse sur mali actu pointant sur la contribution sur la CMA est :

      mali-anasser-ag-rhissa-impossible-que-la-cma-ne-paraphe-laccord/

      L’accord d’Alger ne prévoyait pas explicitement la création des régions de Ménaka et Taoudéni mais laisse la possibilité d’un aménagement futur du territoire. Cependant, la création des régions de Taoudéni et Ménaka étaient déjà en création au Mali et une loi a déjà été votée à l’assemblée nationale pour ce faire.

      Le point 6 de ce relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord va accélérer une telle création mais générera un précédent car d’autres grandes villes du Mali pourront être tentées par leurs transformations en régions.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 78 73 14 61

      • Merci pour cette longue lecture. Mais excusez moi d’insister aucunes des interogations que je vous ai directement addressé n’y trouvent de reponse. Peut etre suis je un peu trop terre à terre. Pourquoi dissocier kidal de Menaka? Tous les ressortissants du nord Mali vont ils devoir rallier le septentrion malien puisque chaque region va prendre ’’PRIORITAIREMENT SES PROPRES ENFANTS’’?

        Freundliche Grûsse

        • Bonjour,
          Merci Dortmunder de votre message.

          Je vous rappelle que vous avez écrit deux messages : j’ai juste répondu au premier, ayez la patience d’attendre ma deuxième réponse à votre deuxième message plus haut.

          Curieusement, vous n’avez pas fait attention à ma réponse à vos questions, l’avez-vous lu ?

          Voici les questions auxquelles, j’ai épondu :

          ” PENSEZ VOUS QUE CE QUI EST SUR LE POINT D’ETRE ACCORDER PAR LE TRUCHEMENT DE CES ACCORDS EST REALISABLE A L’ECHELLE NATIONALE ?

          En quoi Taoudeni merite plus d’etre une region que niono ou yorosso? ”

          Bien cordialement
          Dr ANASSER AG RHISSA
          EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
          TEL 78 73 14 61

  4. Oui je suis raciste, si en disant clairement que le Nord du Mali n’appartient pas aux targui. Pour ton information je suis de Gao (père et mère) donc je ressens cette rébellion au fond de mon âme. Je ne peux accepter quelqu’un qui ne m’accepte pas ou qui me considère comme inférieur à lui à cause de sa couleur de peau alors même que c’est nous qui cultivons et travaillons pour les nourrir ❗ Je ne serais jamais d’accord avec toi ne te fatigue pas ❗ 👿 T’as beau dévéloppé des thèses nationalistes ici au fond de toi t’es touareg et donc plus raciste que n’importe qui 👿

    • Bonjour,
      Merci Frère Touré A de votre message.

      Vous savez, vous avez beau être raciste, nous sommes tous condamnés à vivre ensemble.

      Etant de Gao, je sais que vous devez avoir, comme nous tous, un arbre généalogique qui s’interpénètre avec ceux des autres ressortissants de la région et même de tous le Mali.

      Calmez-vous et cultivez le vivre ensemble pour renforcer le tissu social.

      Sachez que la justice fera son travail et la non impunité sera mise en avant. L’accord d’Alger stipule dans son article 46 que certains crimes et certaines violations ne seront pas amnistiés.

      Tous les cas seront étudiés, en particulier le cas des déserteurs en liaison avec la justice militaire.

      C’est après le travail de la justice que ceux qui seront amnistiés seront présentés aux commissions DDR (Démobilisation Désarmement et réinsertion) et intégration.

      Comme la régionalisation impose la libre administration des régions avec au centre de leur gouvernance/gestion les ressortissants de ces dernières ET que l’article 16 de l’accord dit que les ressortissants du nord seront choisis prioritairement et majoritairement dans la fonction publique des régions, j’ai dit que ce n’est pas gênant le fait que les combattants des groupes armés du nord, car RETENUS AU PRÉALABLE (après étude de leurs cas par la justice, voir précédemment) à l’intégration/réintégration/l’insertion/réinsertion éventuelle AU NIVEAU NATIONAL A PARTIR DES CRITÈRES (ce qui est inédit), soient aussi intégrés prioritairement et majoritairement dans les forces de défense et sécurité NATIONALES dont une partie sera déployée ou redéployée dans des régions du nord du Mali.

      Ce qui est inédit, c’est que l’analyse qui se fera au niveau NATIONAL, à partir des critères, du cas de chaque intégré ou réintégré ou inséré ou réinséré parmi les ex combattants, en liaison avec la justice, par les commissions DDR (Démobilisation Désarmement et réinsertion) et d’intégration, permettra d’éliminer ceux qui ne pourront pas faire partie des forces de défense et sécurité qui seront déployées au niveau régional.

      Vous savez, lors des tables rondes des forces vives (partis politiques, société civile, …) pour l’amendement des préaccords d’Alger, j’étais Président et Modérateur du groupe « sécurité et défense » d’une de ces tables rondes, nous avions proposé l’introduction de ces critères pour l’intégration/réintégration/l’insertion/réinsertion éventuelle des ex combattants des mouvements armés Maliens du nord du Mali dans les forces de défense et sécurité ou dans la société civile (pour ceux qui ne seront pas intégrés dans ces dernières).

      Plusieurs membres des forces de défense et sécurité du Mali ainsi que des députés, des membres des partis politiques et de la société civile, faisaient partie de ce groupe.

      La souveraineté nationale est préservée d’autant plus que la sélection des ex combattants se fait au niveau national, de même que la gouvernance des forces déployées ou redéployées au nord du Mali.

      Ce qui n’empêche pas au niveau régional de choisir un commandement opérationnel intégrant des membres des mouvements armés.

      Ce qui est important, c’est de noter que les deux documents (prise en compte de certaines aspirations de la CMA ET les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain) signés le 05 JUIN 2015 à Alger ne modifient pas l’accord déjà signé et qu’ils préparent à sa mise en œuvre.

      Maintenant, il reste aux uns et aux autres, de tout bord politique, de s’unir autour de cet accord d’Alger et des deux documents pour la mise en œuvre de l’accord déjà signé le 15 MAI 2015.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      E-mail : Webanassane@yahoo.com
      TEL 78 73 14 61

      • Mr anasser Vous croyez encore a la justice maliennei soit vous êtes naïf soit vous faites exprès il y’a déjà des traîtres
        qui sont devenu député rpm pour le vivre ensemble tout monde doit mettre de l’eau dans son vin

        • Bonjour,
          Merci Sikasso de votre message.

          Je crois à la justice.

          L’article 46 de l’accord de Bamako, pour la paix et pour la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, prévoit le renforcement de la justice et la création d’une justice impartiale et équitable.

          Sont prévues à travers cet article, une commission d’enquête internationale sur tout ce qui s’était passé au Mali des années 1960 à nos jours, une commission vérité, justice et réconciliation et une commission de lutte contre la corruption.

          Les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, les violations des droits de l’homme et les violations du droit international humain se seront pas amnistiés d’après cet article 46.

          Nous devons mettre la justice et la non impunité en avant pour aboutir à la réconciliation et une paix durables au Mali.

          Bien cordialement
          Dr ANASSER AG RHISSA
          EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
          TEL 78 73 14 61

  5. Comme à son habitude ce mec nous balance son torchon avec toujours la même introduction excellence, excellence, …. 👿 Moi je ne lis plus ses baragouinages, j’ai compris longtemps que c’est quelqu’un qui d’une manière ou d’une autre défend la cause de ses frères. Dans tous les pays du monde, les “rebelles” sont combattus, il ne faut en aucun cas faire une exception pour le Mali. Au Niger cette même ethnie a tenté maintes fois la même bêtise et elle a été toujours matée, résultat elle s’est tranquilisée et Dieu sait que les targui sont plus nombreux au Niger qu’au Mali (j’en sais quelque pour avoir vecu 4 ans à Agadez de 1991 à 1994 au Niger et donc la dernière rébellion au Niger). La finalité est que ces cafards seront écrasés et basta. Plus de DDR 👿 Plus jamais de rebelles dans l’administration et les forces armées pour prime de rébellion 👿 👿

    • Bonjour,
      Merci Touré A de votre message.

      Vus avez toujours du mal à cacher votre racisme, à peine voilé.

      Vous êtes toujours un va-t-en-guerre, or je vous ai toujours dit que la guerre ne solutionnera pas durablement la crise du Mali.

      Sachez que bien que les aspirations aient été présentées par le CMA, le relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en oeuvre de l’accord s’applique à tous les mouvements armés du nord du Mali incluant ceux de la CMA et de la plateforme.

      Isolez ou pointez qui vous voulez, ce n’est pas ce qui est important pour moi.

      Ce qui est important, c’est de noter que les deux documents (prise en compte de certaines aspirations de la CMA et des groupes armés Maliens du nord ET les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain) signés le 05 JUIN 2015 à Alger ne modifient pas l’accord déjà signé et qu’ils préparent à sa mise en oeuvre.

      Maintenant, il reste aux uns et aux autres, de tout bord politique, de s’unir autour de cet accord d’Alger et des deux documents pour la mise en oeuvre de l’accord déjà signé le 15 MAI 2015.

      Il serait intéressant de vous associez à cette mise en oeuvre.

  6. Mr Ag Rhissa a beau etre un bon patriote,cela ne lui donne pas le droit de construire sa propre theorie de Souverainete Nationale donnant une fausse base theorique aux reclamations insensees de certains groupes.La souverainete Nationale dans la Republique du Mali est conferee au Peuple Malien qui comprend un nombre d’ethnies ayant choisi de vivre ensemble a cause de leur voisinage et a cause de leur vision commune du futur Un clan ou un groupe de clans ne peut constituer un peuple.L’instinct gregaire qui caracterise les animaux, ne suffit pas a qualifier une population ou un peuplade de “peuple”.Ensuite, le facteur de territoire s’y ajoute.C’est le lieu ou nait une culture commune,consistant souvent de hauts faits historiques.Dans une Democratie ou le peuple choisit ses representants,dans le cas du Mali ,l’Assemblee Nationale,c’est l’Assemblee Nationale qui est le depositaire de la Souverainete Nationale.C’est elle qui donne la justification legale a toute Institution,a toute fonction exercee a l’interieur de l’Etat.Nous avons ensuite les trois pouvoirs:le legislatif,l’Executif,et le Judiciaire.Les trois pouvoirs ,quoiqu’independants ,tiennent leur pouvoir de la Constitution.La souverainete est indivisible.Il n’y a pas de souverainete regionale,communale ou …Les competences exercees par les collectivites proviennent des delegations de pouvoirs.De meme le regionalisme ne confere aucun pouvoir politique a une region.Ce concept est nee dans certains pays developpes pour identifier les vocations regionals et pousser a la specialisation regionale et au developpement du tissu industriel.Mr AG Rhissa a beaucoup contribue a eclairer les uns et autres.Mais ces concepts avaient besoin d’etre eclaires.

    • Bonjour, Cher frère Moulaye, merci de votre contribution.

      Sachez que le Mali est un état décentralisé avec bientôt la généralisation de la régionalisation.

      Il y a plusieurs types de souverainetés qui doivent être mises en synergie pour concourir à la souveraineté nationale.

      D’après le constitutionaliste Allemand, Georg Jellinek, la souveraineté est la compétence des compétences.

      Le souverain peut être l’Etat ou un citoyen ou une région ou une commune ou un peuple ou une nation, …. D’après Wikipédia, le souverain est celui qui décide, qui a le pouvoir de commander et comment il lui a été conféré.

      Le souverain peut déléguer ou transférer des compétences sans porter atteinte à sa souveraineté (ses fonctions régaliennes) tant qu’il possède la possibilité de reprendre ces compétences.

      On peut faire du partage ou de transfert de souveraineté, exemples, transferts de la souveraineté de l’Etat aux citoyens, aux régions, aux communes, au peuple et à la nation.

      D’où plusieurs formes de souveraineté :

      – la souveraineté de l’Etat : administration organisée à l’intérieur de l’Etat, exercée à travers l’autorité (gouvernement légitime) et le contrôle (police et loi).

      – celle qui est conférée à un citoyen, souveraineté appartenant à un citoyen, exercée à travers le suffrage universel direct,

      – celle qui est conférée au peuple : souveraineté populaire (souveraineté appartenant au peuple), exercée à travers des mandataires du peuple agissant pour les intérêts de leurs électeurs,

      – celle qui est transférée au peuple d’une région : souveraineté d’une région. Les forces de défense et sécurité redéployées au niveau de chaque région, en particulier d’une région du nord du Mali, vont aider à sauvegarder la souveraineté de cette région en liaison avec les forces de défense et sécurité au niveau national.

      – celle conférée à la nation : souveraineté nationale (souveraineté appartenant à la nation), exercée à travers des représentants de la nation (régime représentatif), agissant pour l’intérêt général, et à travers le référendum.

      Contrairement à ce que certains insinuent, ce n’est pas ce partage ou transfert de souveraineté qui fera perdre au Mali sa souveraineté.

      Théoriquement, en droit international, tous les états sont égaux et indépendants (souverains).

      Mais est-ce toujours possible de garder sa souveraineté (indépendance) ?

      En pratique, des Etats peuvent être influencés et même contrôlés par d’autres états ou des organisations internationales.

      Il peut y avoir des impacts sur leurs souverainetés à travers, par exemples :

      – la coopération et les relations internationales,

      – la glocalisation ou la mondialisation ou les liens géostratégiques et géopolitiques,

      L’accord d’Alger, à travers la régionalisation, le transfert des compétences et du pouvoir vers les citoyens, les communes, les régions, le peuple et la nation tout en garantissant les fonctions régaliennes de l’Etat, permettra au Mali de garder sa souveraineté à travers les différentes formes de souverainetés, qui, avec une utilisation et une coopération intelligentes, un renforcement de capacités, une veille et une implication de tous pour la mise en œuvre de cet accord et pour son suivi, éviteront que le Mali soit influencé voire contrôlé par des organisations ou des puissances extérieures.

      Chacun (e) doit être gardien de la souveraineté du Mali, à travers la sienne, celle de sa commune, de sa région, de la nation et l’impact de la glocalisation (impact aux niveaux local et régional de la globalisation), de la mondialisation, des coopérations, des relations internationales et des intérêts géostratégiques et géopolitiques sur cette dernière.

      Pour la sauvegarder, l’implication et la participation de tous/toutes est indispensable.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 78 73 14 61

  7. Merci docteur
    Pour toute l’énergie que vous mette dans la résolution de cette crise. Que Dieu nous assiste

  8. “Le point 9, deuxième tiret, de ce relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord d’Alger, stipule que la médiation veillera, qu’en vertu de l’article 22, qu’une insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires, notamment de la CMA , soit prévue au sein des forces de défense et sécurité reconstituées déployées au Nord.” (Anasser / extrait du “relevé….”).

    Dr. Anasser, “une insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires, notamment de la CMA , soit prévue au sein des forces de défense et sécurité reconstituées déployées au Nord.”
    n’ a rien avoir avec réinsertion ou insertion des ressortissants du Nord. Dans le tiret que vous citez et qui est effectivement dans “le relevé …” ce n’ est pas une discrimination qu’ on pourrait appelée positive pour les ressortissants du Nord, mais priviléger et même recompenser ceux qui prennent les armes pour imposer leur volonté et ont provoqué tous ces crimes depuis Jan 2012, à moins que vous ne confondiez la CMA aux ressortissants du Nord. La CMA principalement touarègue, à la rigueur arabe, ne représente pas les ressortissants du Nord. Cela est et reste – prouvé !

    La CMA est et reste un amassis de criminels. Bien sûr qu’ on peut négocier avec pour revenir à la paix (=abscence de guerre), mais comme tous les criminels ils ne doivent pas être privilégiés et doivent passer à la justice pour que le rôle de chacun d’ eux politiques et politico-militaires soit examiné et ensuite la sentence juste tombe.

    Est-ce que vous représentez combien c’est injuste et impossible à rassurer qu’ un militaire des FAMAs puisse dormir et même être commandé par un supérieuer qui a déjà plusieurs déserté l’ armée pour y revenir comme si de rien n’ était? Je pense que vous ne prenez pas la dimension de la tragédie en entier.

    • Bonjour,
      Merci Observateur averti de votre message.

      Vous avez raison, il ne faut pas confondre la CMA avec les ressortissants du nord du Mali.

      Par contre, les membres de la CMA et des mouvements armés Maliens du nord du Mali sont dans la quasi-totalité des ressortissants du nord du Mali.

      Sachez que la justice fera son travail et la non impunité sera mise en avant. L’accord d’Alger stipule dans son article 46 que certains crimes et certaines violations ne seront pas amnistiés.

      Tous les cas seront étudiés, en particulier le cas des déserteurs en liaison avec la justice militaire.

      C’est après le travail de la justice que ceux qui seront amnistiés seront présentés aux commissions DDR (Démobilisation Désarmement et réinsertion) et intégration.

      Comme la régionalisation impose la libre administration des régions avec au centre de leur gouvernance/gestion les ressortissants de ces dernières ET que l’article 16 de l’accord dit que les ressortissants du nord seront choisis prioritairement et majoritairement dans la fonction publique des régions, j’ai dit que ce n’est pas gênant le fait que les combattants des groupes armés du nord, car RETENUS AU PRÉALABLE (après étude de leurs cas par la justice, voir précédemment) à l’intégration/réintégration/l’insertion/réinsertion éventuelle AU NIVEAU NATIONAL A PARTIR DES CRITÈRES (ce qui est inédit), soient aussi intégrés prioritairement et majoritairement dans les forces de défense et sécurité NATIONALES dont une partie sera déployée ou redéployée dans des régions du nord du Mali.

      Ce qui est inédit, c’est que l’analyse qui se fera au niveau NATIONAL, à partir des critères, du cas de chaque intégré ou réintégré ou inséré ou réinséré parmi les ex combattants, en liaison avec la justice, par les commissions DDR (Démobilisation Désarmement et réinsertion) et d’intégration, permettra d’éliminer ceux qui ne pourront pas faire partie des forces de défense et sécurité qui seront déployées au niveau régional.

      Vous savez, lors des tables rondes des forces vives (partis politiques, société civile, …) pour l’amendement des préaccords d’Alger, j’étais Président et Modérateur du groupe « sécurité et défense » d’une de ces tables rondes, nous avions proposé l’introduction de ces critères pour l’intégration/réintégration/l’insertion/réinsertion éventuelle des ex combattants des mouvements armés Maliens du nord du Mali dans les forces de défense et sécurité ou dans la société civile (pour ceux qui ne seront pas intégrés dans ces dernières).

      Plusieurs membres des forces de défense et sécurité du Mali ainsi que des députés, des membres des partis politiques et de la société civile, faisaient partie de ce groupe.

      La souveraineté nationale est préservée d’autant plus que la sélection des ex combattants se fait au niveau national, de même que la gouvernance des forces déployées ou redéployées au nord du Mali.

      Ce qui n’empêche pas au niveau régional de choisir un commandement opérationnel intégrant des membres des mouvements armés.

      Ce qui est important, c’est de noter que les deux documents (prise en compte de certaines aspirations de la CMA ET les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain) signés le 05 JUIN 2015 à Alger ne modifient pas l’accord déjà signé et qu’ils préparent à sa mise en œuvre.

      Maintenant, il reste aux uns et aux autres, de tout bord politique, de s’unir autour de cet accord d’Alger et des deux documents pour la mise en œuvre de l’accord déjà signé le 15 MAI 2015.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      E-mail : Webanassane@yahoo.com
      TEL 78 73 14 61

  9. Bonjour Dr.

    Vous etes un exemple de patriotisme. J ai suivi tous vos commentaires et contributions depuis le debut de la crise longtemps. Vous y mettez beaucoup d’energie et de pensées critiques . Good work

Comments are closed.